Le Festival international des arts de l'Ahaggar s'est clôturé dimanche soir à Tamanrasset avec la cérémonie de remise des prix aux lauréats du concours de dessin ainsi que l'adaptation des contes lauréats du concours de la précédente édition. Cette cérémonie s'est déroulée au campement du festival qui a abrité les ateliers d'initiation, où ont été présentés les contes du loup blanc et de Tin Hinan par les animateurs de l'atelier de contes et récits. Le commissaire du festival, Farid Ighilahriz, ainsi que ses invités et les journalistes ont procédé à la remise des prix du concours de dessin qui a révélé de nouveaux talents tous âges confondus. Ce campement a réussi à drainer un grand nombre de visiteurs de Tamanrasset qui se sont beaucoup intéressés aux activités proposées par les ateliers. L'atelier de danse et de musique africaines, chapeauté par Sabine Pacora, s'est démarqué par son nombre important de visiteurs au côté de l'atelier de bande dessinée qui a réussi à initier les enfants au dessin de mangas. L'atelier d'initiation à la photographie, animé par Rafik Zaïdi, a lui aussi connu un franc succès auprès des enfants de la région qui sont sortis cette année à l'Assihar (grand marché de la ville) pour s'initier à la photographie sur le terrain. Grand absent de cette édition, l'atelier d'astronomie dont l'animation a été confiée cette année à une association locale afin d'initier les visiteurs du campement à l'observation du ciel et qui ne s'est pas tenu à cause de mauvaises conditions météorologiques. Ces ateliers ont été reconduits chaque année depuis la première édition du festival «pour le nombre important de visiteurs qu'ils drainent d'année en année, et les animateurs commencent à connaître les enfants qui reviennent à chaque édition et les voient grandir et évoluer. Il est vrai qu'il est naturel que les enfants s'intéressent à la danse ou au dessin, mais le manga et la bande dessinée sont des disciplines que la population de Tamanrasset découvre puisqu'elles ne font pas partie de leurs traditions», a déclaré Arezki Laarbi, plasticien et coordinateur des ateliers. Dans ce même campement s'est tenue l'exposition «Architectures de terre et d'argile» qui se compose de prises de vue aériennes et de photos de ksour (habitat saharien construit en terre) de plusieurs régions du pays. Cependant, le second volet de cette exposition, qui vise à faire connaître les techniques modernes de construction en terre n'a pas été présenté. Le festival s'est tout de même terminé sur un goût d'inachevé vu que la remise des prix du concours de dessin n'avait rien d'une cérémonie de clôture et qu'au moment ou toute l'attention était concentrée sur le campement à Tamanrasset deux concerts se sont tenus dans la commune d'Abalessa, à 80 km de Tamanrasset, et à In Salah. Cependant, cette troisième édition du festival international des arts de l'Ahaggar, qui s'inscrit dans une optique de préservation et de transmission du patrimoine immatériel, a gardé ses principaux objectifs en vue en faisant participer certains détenteurs du savoir mémoriel de la région.