Il y a une tendance peut-être pas trop erronée qui soutient que les déséquilibres au sein du FLN reflètent ceux qui existent au sein du pouvoir. Alors, quand on dit que le FLN est au centre de l'actualité, ceci reviendrait à dire que le pouvoir dans son ensemble et dans toutes ses composantes se retranche derrière ses façades partisanes pour mener un combat interne. Ce serait parce que les actionnaires politiques du FLN ne trouvent pas un autre cadre politique pour y entériner des compromis qu'ils maintiennent encore en survie le FLN. Peu leur importerait que le FLN ne soit pas un parti «puissance» pour apaiser le climat socialo-politique, il leur suffit que les autres partis sur la «scène» politique ne soient pas assez puissants pour qu'ils jouent dans le registre de leur autonomisation. Tantôt une région tantôt une autre, expulsion du Sud et jamais balle au centre, la position de clan dominant implique que la bataille fasse rage autour de son appropriation. Il devient de plus en plus le lieu où certains ont encore la conviction que ce sont les clans qui se battent autour des enjeux de pouvoir, d'intérêt, de régions, et que ce ne sont pas des luttes entre courants politiques. Concernant les idéologies, il y a de tout dans ce parti, ce qui est normal, car il avait donné abri à tous les porteurs d'idéologies durant la guerre pour l'indépendance. Une auberge espagnole. Les combats qui y sont menés sont devenus pratiquement publics depuis le retrait de l'armée de la direction politique du parti et le sont encore plus quand celle-ci avait affirmé ne plus soutenir aucun candidat. Vrai ou faux que ce retrait ? En tout cas, cela a servi à soulever le couvercle de la marmite.