Les Russes sont appelés aux urnes pour élire leur nouveau Président, lors d'un scrutin à deux tours, pour lequel le Premier ministre, Vladimir Poutine, est donné grand vainqueur mais fait l'objet de nombreuses critiques de l'opposition. Les Russes sont appelés aujourd'hui aux urnes pour élire leur nouveau Président, lors d'un scrutin à deux tours, pour lequel le Premier ministre Vladimir Poutine est donné grand vainqueur, mais fait l'objet de nombreuses critiques de l'opposition. Au total, cinq candidats se disputeront la magistrature suprême du pays : le Premier ministre et homme fort du pays, Vladimir Poutine (Russie unie), Guennadi Ziouganov (Parti communiste), Vladimir Jirinovski (Parti libéral-démocrate), Serguei Mironov (Russie juste) et Mikhael Prokhorov (indépendant). Le jour de l'élection, 13 rassemblements d'opposition sont prévus à Moscou. Selon les organisateurs, quelque 15 000 personnes sont attendues dans le but d'attirer l'attention sur la situation politique intérieure. Afin de maintenir l'ordre lors du scrutin, auquel plus de 109 millions de Russes sont appelés, plus de 380 000 policiers seront déployés la veille et le jour du vote pour inspecter en permanence tous les bureaux de vote (plus de 94 000), jusqu'au moment où les bulletins seront emportés, a annoncé mardi dans un communiqué, le vice-ministre russe de l'Intérieur Alexandre Gorovoï, cité jeudi dernier par l'agence de presse Ria Novosti. Vladimir Poutine, candidat à la présidentielle, devrait remporter au premier tour le scrutin de dimanche après avoir été forcé de céder la place en 2008 à Dmitri Medvedev, conformément à la Constitution russe, qui interdit à un président de faire plus de deux mandats présidentiels de suite. Un sondage publié par un institut russe donne le Chef du gouvernement largement vainqueur du scrutin avec 59,9% des suffrages, suivi du chef du parti communiste Guennadi Ziouganov (15,1%). En troisième position viendrait Mikhaïl Prokhorov avec 8,7% des suffrages. Vladimir Poutine, qui fut président de la fédération de Russie de 2000 à 2008 durant deux mandats de quatre ans, brigue aujourd'hui une législature de six ans. Il avait récolté 54% des voix à l'élection de 2000 et 71% des suffrages en 2008. Depuis quelques semaines, sa campagne électorale bat son plein et dans ses différents discours, M. Poutine promet des réformes politiques de grande envergure. Il promet des hausses de salaires de 200% pour les professeurs et les médecins, une hausse importante des bourses d'études et des retraites d'ici à la fin de son mandat (en 2018), une baisse de l'immobilier et la lutte contre l'alcoolisme. Dans une volonté d'afficher leur soutien au candidat Poutine, quelque 130 000 personnes (selon des sources policières) se sont rassemblées jeudi dernier dans un stade de Moscou et à ses abords. Cette manifestation est considérée, à dix jours de la présidentielle, comme une réponse des autorités aux rassemblements d'opposition qui ont lieu régulièrement à Moscou depuis les législatives de décembre 2011 remportées par le parti au pouvoir, Russie unie. L'opposition a organisé de nombreuse manifestations après ces législatives dénonçant des fraudes. Ces manifestations sont généralement suivies par des contre-manifestations au profit de l'homme fort du pays. Mercredi dernier, ce dernier a accusé l'opposition de chercher à priver de légitimité la présidentielle du 4 mars, en allant jusqu'à fabriquer de fausses preuves de falsification. Par ailleurs, une mission de 667 observateurs internationaux est en charge d'assurer la surveillance du scrutin. Les résultats de l'observation seront annoncés le 5 mars, affirme la Commission électorale centrale (CEC). Une mission préélectorale de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe avait opéré en Russie du 8 au 11 février dernier. Le jour même de l'élection présidentielle sont prévues les élections des délégués et conseils municipaux de la capitale russe.