Selon Djawad Bourkaïb, directeur général de la Sécurité sociale au ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, qui intervenait sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction, le dispositif de conventionnement entre la Sécurité sociale et les médecins avance bien. Il est dans les 48 wilayas, précise-t-il, et vise à améliorer l'accès aux soins (à l'aide du système du tiers payant) et à mettre en place un partenariat avec les médecins. Il fait savoir que les honoraires ont été fixés suite à une étude effectuée au niveau de toutes les wilayas. Il annonce que le système du tiers payant sera étendu à l'hémodialyse, à l'appareillage médical, ainsi que la mise en place d'un nouveau système d'octroi de lunettes gratuites pour les enfants d'âge scolaire et préscolaire. Nous sommes donc en train d'étendre la couverture sociale et d'améliorer la qualité des prestations», a t il affirmé. Il fait savoir que 7 millions de cartes de soins Chifa ont été distribuées touchant près de 23 millions d'Algériens (ces cartes sont familiales) et plus de 60 millions de factures électroniques ont été traités par ce système. Concernant le montant des factures en litige avec des organismes français, il était de 16 millions d'euros et était due à l'absence d'envoi par la partie française de justificatifs sur des factures transmises à la Caisse nationale des assurances sociales (Cnas). Mais cette facture a été réglée. Il a démenti les chiffres avancés par certains médias. Le montant varie au fur et à mesure que les justificatifs arrivent à la Cnas, a-t-il fait remarquer. Il annonce qu'un comité mixte algéro-français d'experts se réunira courant mars pour examiner les dossiers en contentieux. Il fait observer que la Cnas a toujours été disposée à régler les factures justifiées. Ce qui reste en litige, dit-il, est lié à des factures de soins pour lesquelles la Cnas n'a pas délivré de prise en charge ou bien des soins pour lesquels, elle n'a pas donné son engagement de prise en charge. La question est examinée au cas par cas, a-t-il ajouté. Il fait savoir qu'en 2011, les dépenses de sécurité sociale ont atteint 186 milliards de dinars, essentiellement en remboursement de médicaments qui ont eu la part du lion, avec 110 milliards de dinars, du fait que le système du tiers payant représente 88% dans le médicament, dans la mesure où il a été généralisé. Pour M. Bourkaïb, le niveau de dépenses de santé par habitant n'est pas un bon indicateur, en plus qu'il ne reflète pas l'accès aux soins de tous. Il est important, fait-il observer, de prendre des mesures de rationalisation des dépenses pour avoir, au contraire, de moindres coûts. L'essentiel est d'avoir une meilleure qualité et une meilleure efficacité des soins.