Que dire une fois de plus sur ce qui s'est passé à El-Eulma à l'issue du match MCEE-ESS ? La violence a été au rendez-vous mettant aux prises les supporters des deux équipes pourtant voisines et appartenant à la même wilaya. Peu importe le score et peu importe l'équipe qui en est sortie victorieuse mais ce qui s'est passé à la sortie du stade renseigne sur cette tendance du supporter algérien à user de cette violence à la moindre occasion. C'est devenu presque génétique puisque ce phénomène touche l'ensemble du pays. Ce penchant pour la violence date de plusieurs années et prend de plus en plus de l'ampleur dans nos stades qui parfois se transforment en arènes dans des combats dignes de l'ancienne Rome. Ce qui s'est passé à El-Eulma n'est pas un cas isolé puisque tous nos stades sont, à un moment ou à un autre, le théâtre d'affrontements qui donnent l'envie de ne plus mettre les pieds dans un stade de football. Cela dit, ce n'est plus ce phénomène qui inquiète ni son ampleur mais ce laxisme des décideurs désarmés devant cette violence. On entend dire ça et là que des commissions s'y penchent pour lui trouver des solutions et on entend dire aussi que le ministère de la Jeunesse et des Sports est déterminé à l'éradiquer mais il n'y a rien eu. La violence est toujours là et prend des proportions alarmantes. Que faut-il donc entreprendre pour l'éradiquer et éviter que des drames se produisent ? A première vue, ce n'est assurément pas les sanctions du huis clos qui dissuaderont les auteurs de la violence encore moins les dérisoires amendes qui font vraiment rire. Au plus vite, il faut trouver autre chose à même de persuader les uns et les autres de l'inutilité de cette violence dans le sport. La sensibilisation à elle seule ne suffit pas si des mesures draconiennes ne sont pas prises et encore tant qu'on restera les bras croisés et tant qu'on ne fait que constater les dégâts. A bon entendeur.