Non ! Il ne s'agit pas d'une blague de mauvais goût, l'oued El-Harrach sera dans quelques années un futur pôle d'attraction pour les familles algéroises. Cette bonne nouvelle a été annoncée, jeudi dernier, par Amirouche Smail, directeur des ressources en eau à la wilaya d'Alger, durant l'inauguration des festivités de la célébration de la Journée mondiale de l'eau en présence des ministres de l'Agriculture et celui des Ressources en eau. Ce projet de réhabilitation de l'Oued El-Harrach, dont le travaux débuteront dans une vingtaine de jours, sera confié à un groupement algéro-coréen. Une fois que l'oued aura retrouvé son lustre d'antan, plusieurs projets de loisirs seront implantés dans ce site. Cette rencontre a été également l'occasion pour les ministres présents de vanter les mérites de la politique suivie ces dix dernières années en matière de ressources en eau. Cette politique est tellement efficace, selon Abdelmalek Sellal, que «l'Algérie n'aura plus besoin d'importer du blé dans quelques années». Pour étayer ses propos, M. Sellal a fait un bilan détaillé des infrastructures lancées par son département ces dernières années. Au passage, il a également mis en exergue les 13 nouveaux barrages actuellement en construction et qui viendront s'ajouter aux 70 actuellement en exploitation. Trois autres barrages, a-t-il annoncé, devraient être lancés dans les jours à venir. L'objectif, selon le premier responsable du secteur, est d'«atteindre une capacité de mobilisation de plus de 9 milliards de m3 d'eau superficielle à l'horizon 2014, contre un volume actuel de près de 7,5 milliards de m3,quant aux potentialités hydriques nationales, le ministre les a fixées à 17 milliards de m3. Abordant la question de l'apport de son département au secteur agricole, notamment en matière d'irrigation des terres agricoles dans le cadre de la petite et moyenne hydraulique, M. Sellal a annoncé que la superficie irriguée est passée de 350 000 ha en 2000 à un million d'hectares actuellement. Les pouvoirs publics, a-t-il ajouté à ce sujet, ont opté pour la réduction de l'utilisation des eaux souterraines pour l'alimentation en eau potable et orienter cette ressource pour améliorer la superficie des périmètres irrigués. Pour sa part, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaissa, a indiqué que les projets initiés par l'Etat en matière d'irrigation des terres agricoles ne sont qu'un début. Questionné par une journaliste au sujet de la problématique des hausses des prix de la pomme de terre, le premier responsable du secteur s'est montré plutôt rassurant, annonçant un retour à la normale de la situation d'ici deux à trois semaines. Quant aux causes de cette flambée des prix, M. Benaissa les a imputés aux intempéries. Pour lui, les conditions climatiques des mois de février et mars ont empêché les agriculteurs de procéder à la récolte de la production de saison. Abordant les facilitations accordées par son département aux agriculteurs, notamment dans le cadre des contrats de performance, le ministre a indiqué que ces cahiers de charges conclus par les agriculteurs et l'Office national des terres agricoles ouvriront droit aux agriculteurs pour bénéficier directement des crédits r'fig et tahadi accordés par la Banque de l'agriculture et du développement rural (Badr).