La 19e session annuelle de la conférence permanente de l'audiovisuel méditerranéen (Copeam) se tient depuis vendredi à Marrakech (335 km au sud de Rabat) autour du thème: «Mutations dans les sociétés euro-méditerranéennes : les médias en mouvement». La conférence (30 mars - 1er avril) se déroule en présence de responsables des Chaînes de télévision et des stations radio dans les pays du bassin méditerranéen, d'experts en communication, de professionnels des médias et de la communication, des représentants d'organisations régionales et internationales concernées par l'information et la communication ainsi que des représentants de sociétés de production télévisuelle et cinématographique. L'ordre du jour comprend des séances plénières autour des trois axes suivants, à savoir «l'information et la déontologie», «les nouvelles situations : quels changements pour les médias de service public ?», «La Méditerranée : un espace de libre circulation des citoyens et des contenus». Des experts et des professionnels de la communication ont débattu, vendredi, dans les réunions des commissions et des groupes de travail des questions liées notamment à la télévision, la formation, les archives audiovisuelles, les échanges de news et Magazines TV dont la coordination est faite par la télévision algérienne à partir d'Alger et le groupe de travail TV satellitaires où l'Algérie est membre du projet Terramed plus. Les travaux et les conclusions de ces commissions seront présentés à la conférence des représentants des pays membres de Copeam qui aura lieu dimanche, a-t-on appris auprès de la secrétaire générale de la Conférence Mme Alesandra Paradisi. Dans un communiqué remis à la presse, la Copeam a indiqué que cette conférence se tient au moment où le secteur des médias, dans le Nord comme dans le Sud de la Méditerranée, vit une période de profondes mutations. Les médias européens sont en train d'élaborer de nouvelles stratégies et de nouveaux modèles de business tenant compte, notamment, de l'évolution des TIC et des nouvelles habitudes de consommation des publics tandis que le secteur médiatique dans les pays de la rive sud connaît une croissance intense en termes de quantité de nouveaux acteurs, traditionnels et numériques, de diversification de l'offre et de transition technologique, note la Copeam. Selon la même source, le web 2.0 et les médias sociaux sont devenus des instruments d'échange d'information et de mise en réseau puissants et accessibles, à travers lesquels les citoyens de la région, les jeunes notamment, demandent une participation active et démocratique au débat public. Lors de sa conférence annuelle à Marrakech, la Copeam va interroger les médias, et plus particulièrement ceux du service public, sur les réponses qu'ils donnent à ces requêtes de la société civile et sur les stratégies qu'ils mettent en place pour intégrer ce processus social, afin de renouveler leur rôle et leur mission, en termes de gouvernance et de politique éditoriale. Ces thèmes seront au centre du débat des trois sessions plénières durant lesquelles les intervenants approfondiront les questions liées à la déontologie de l'information et de la communication, au processus d'évolution des organes d'information du service public, à la libre circulation des citoyens et des contenus dans l'espace euro-méditerranéen face aux nouveaux scénarios politiques, sociaux et culturels qui sont en train de se dessiner. La Copeam qui a été créée au Caire en 1996, fédère une grande diversité d'acteurs du monde de l'audiovisuel et de la culture représentant pas moins de vingt-six pays du bassin méditerranéen.