Le gouvernement tunisien a affirmé que les services de sécurité «assumeront leur rôle» en faisant face à tous ceux qui menacent la sécurité du pays, au moment où la présidence tunisienne a annoncé le prolongement jusqu'à la fin avril de l'état d'urgence, en raison des troubles sécuritaires enregistrés depuis quelques mois dans le pays. La décision de prolonger l'état d'urgence en Tunisie intervient, alors que les mises en garde politiques et sécuritaires se multiplient contre les conséquences de la montée de l'extrémisme salafiste, relèvent les observateurs. Une rencontre spéciale sur «la violence salafiste et ses menaces incessantes sur les libertés et les personnes» a réuni le général des corps d'armée Rachid Amar, le ministre de l'Intérieur Ali Larayedh et la ministre des Affaires de la femme, Sihem Badi, selon le quotidien tunisien Maghreb. Selon les observateurs, le général de corps d'armée Rachid Amar a laissé entendre, à cette occasion, que tout a été mis en œuvre pour faire face aux groupes salafistes. Evoquant les sit-in et les incidents de violence qui ont eu lieu dans plusieurs régions du pays, le ministre de l'Intérieur a souligné la nécessité d'empêcher les conflits à caractère régional ou tribal ou attisés par des convictions religieuses «sans pour autant limiter la liberté d'expression ou de mouvement».