Des bandes de désœuvrés et de voyous rôdent chaque jour autour des collèges et lycées pour s'adonner à des agressions. Ils viennent embêter les filles et la situation commence à prendre l'aspect d'un véritable fléau qui a tendance à se banaliser à l'image des autres maux sociaux sans que personne ne se sente concerné par le calvaire que vivent les jeunes collégiennes, lycéennes et les enseignantes. Cette situation n'est pas spécifique à Bordj Ménaiel, elle est d'ordre national. Ces délinquants au volant de la voiture à papa ou de mobylette vespa sont encouragés par l'absence de réaction tant des services de sécurité, des responsables d'établissements scolaires que des parents d'élèves et de la société civile en général. Leur agressivité les pousse bien souvent à toutes sortes de provocation, d'insultes, d'obscénités et dont nos filles n'ont d'autres alternatives que d'encaisser et baisser la tête en pressant le pas. Beaucoup de parents ont retiré leurs filles du cursus scolaire à cause des faits relatés. D'autres préfèrent changer d'établissement parce qu'ils jugent les alentours moins polluants, bien au contraire, c'est le même scénario. Le même scénario se passe au niveau des universités à tel point que nos malheureuses filles se déplacent dans les bus du Cous, la peur au ventre et les entrailles serrées par l'angoisse. Elles ne se sentent en sécurité qu'une fois le portail de l'établissement franchi, pas souvent parce que même à l'intérieur il y a toujours des garçons fanfarons. Chacun se fait bonne conscience en faisant semblant de ne rien voir, les responsables des collèges, des lycées, des universités, des CFPA se disent ne pas être concernés tant que cela se passe à l'extérieur des établissements. Et tant qu'il n'y a pas de dépôt de plainte, les services de sécurité ne sont pas tenus d'intervenir, mais ne dit-on pas que prévenir vaut mieux que guérir. Alors quelques randonnées des services de sécurité ne feront que du bien et diminuer cette délinquance et insécurité aux alentours de nos écoles.