Le syndicat des travailleurs de l'Entreprise du transport urbain et suburbain d'Alger (ETUSA) a annoncé, hier, une grève générale à partir de mercredi 2 mai. En effet, un préavis de grève a été rendu public par «les syndicalistes signataires des procès-verbaux du 4 et 19 avril contenant des constats et analyses sur la situation socioprofessionnelle qui prévaut à l'ETUSA», indique le document dont des copies ont été reçues le 25 avril par la direction générale de l'entreprise, le SG del'UGTA, l'Inspection du travail, le ministère des Transports, le ministère du Travail et le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Les signataires du préavis de grève affirment avoir recours au débrayage à la suite de l'échec de l'entretien tenu avec le directeur général de l'établissement, soldé par «la non-recevabilité» de leurs revendications, sous prétexte d'un problème de trésorerie et ce, « tout en reconnaissant la légitimité» de leur cause. La décision de passer à la protestation a été prise, explique-t-on, afin de mettre fin à la situation socioprofessionnelle lamentable des travailleurs et les nombreuses failles constatées dans la gestion de l'établissement et même dans l'exercice syndical. Le procès-verbal du 25 avril met en avant la demande «d'application non restrictive du contenu de la convention collective promulguée depuis le 1 août 1997, mais non dénoncée par les parties contractantes et non appliquée globalement et notamment dans sa partie traitant les droits de la classe ouvrière , lit-on sur le préavis de grève. Les syndicalistes considèrent, en effet, qu'il s'agit d'une violation aux dispositions réglementaires régissant les relations du travail. Ainsi, au lendemain de la journée internationale du travail et à la veille des législatives, les travailleurs de l'Etusa comptent protester et se faire entendre par la tutelle en vue d'une prise en charge réelle de leurs revendications.