Les travailleurs de l'éducation nationale, en particuler les corps communs, les professionnels et les agents d'hygiène et de sécurité, ont été empêchés d'organiser un sit-in au niveau du siège de l'Unpef à la place du 1er Mai à Alger, sous la bannière de laquelle ils sont syndiqués. En grève depuis quinze jours déjà puis rejoints par les enseignants du primaire, les corps communs et l'Unpef contestent l'argument de «l'omission dont ils ont fait l'objet lors de l'accord intervenu entre le Cnapest et le ministère. Ils demandent au gouvernement de ne pas parapher le nouveau statut particulier avant d'avoir revu certaines clauses concernant les enseignants du primaire et les corps communs. Il faut savoir que ces derniers sont les seuls Algériens qui touchent encore moins que le Smig sachant que ce dernier est à 18 000 DA alors que leur salaire se situe à 13 000 DA. Une injustice flagrante. Qui est capable de nourrir une famille avec ce «salaire de filet social?» C'est, d'ailleurs, ce que dénonce le communiqué n° 08/2012 du 04/05/2012 faisant mention de la réunion des commissions wilayales des corps communs. Le communiqué en question appelle au sit-in et opte pour la suspension de la grève à partir de ce lundi 7/05/2012; mais appelle au boycott des examens nationaux et des centres de correction avec l'organisation de rassemblements au niveau des sièges de l'éducation des wilayas. De plus, il maintient le mot d'ordre de boycott pour la prochaine rentrée scolaire si les doléances ne seraient pas satisfaites. En l'absence des travailleurs , il est aisé d'imaginer l'état d'insalubrité des établissements scolaires comme il est difficile,voire impossible, que le baccalauréat se déroule dans de meilleures conditions. Un sit-in observé s'est soldé par des arrestations par centaines de grévistes et par l'empêchement des bus remplis de travailleurs venus de tout le territoire national pour participer à ce rassemblement.