Comme on s'y attendait, les Français ont fait leur choix. Ils ont décidé de tourner définitivement la page de cinq ans de sarkozysme. Avocat de profession, Nicolas Sarkozy a occupé les fonctions de maire de Neuilly-sur Seine, de député et de porte-parole du gouvernement. Il a également été à la tête de plusieurs ministères : Budget, Communication, Intérieur et Finances. Sarkozy était également président du Conseil général des Hauts de-Seine. Il a été élu président de l'UMP avant qu'il ne succède à Jacques Chirac en remportant les élections présidentielles de 2007 face à Ségolène Royal. Au cours de son quinquennat, Sarkozy a fait de la sécurité et de l'immigration son cheval de bataille alors que la France, à l'instar des autres pays du monde, traverse une crise économique immense. A la fin de son mandat, Sarkozy a décidé de se présenter pour les élections de 2012, sollicitant les suffrages des Français pour un second quinquennat. Une fois de plus, le candidat de la droite a choisi de faire de la sécurité et de l'immigration la priorité de sa campagne électorale. Cet état de fait n'a pas été apprécié non seulement par ceux de la gauche et du Centre, mais également par plusieurs de ses partisans de la droite. Après avoir été critiqué sur son bilan, Nicolas Sarkozy a été battu au premier tour des élections présidentielles en s'inclinant face à François Hollande par 28,63% contre 27,18%. Le score du Front national et celui du Modem au premier tour ont donné de l'espoir au président sortant qui n'a pas baissé les bras et tenté de rattraper son retard et pourquoi pas renverser la tendance. Pour ce faire, Sarkozy a préféré se lancer à l'assaut des voix des militants du parti de l'extrême droite et de celles des centristes. Il a également misé sur le débat qui devrait l'opposer avec son concurrent de gauche, François Hollande. Le face-à-face qui a opposé les deux hommes a tourné en faveur de François Hollande qui s'est montré plus convaincant que l'ex-Président. Selon des sondages réalisés par plusieurs organes, les téléspectateurs ont jugé par 44% contre 41% que François Hollande était plus convaincant que son rival. Nicolas Sarkozy reçoit un énième coup sur la tête en apprenant que la présidente du FN et le premier responsable du Modem n'allaient pas voter pour lui. Si Marine Le Pen a déclaré voter blanc, François Bayrou a clairement choisi son camp en se ralliant à François Hollande. Les brouilles mettant aux prises Sarkozy à la SGT (Syndicat général des travailleurs) a contraint les responsables syndicaux à appeler à voter contre le président sortant. En contrepartie, François Hollande a été appuyé par le Front de gauche dirigé par Jean-Luc Mélenchon et le parti des Verts Ecologie présidé par Eva Joly. Quelques jours seulement avant le second tour, l'ensemble des sondages et des pronostics ont donné le candidat de gauche vainqueur devant Nicolas Sarkozy à 53,5% contre 47%. Ces prévisions n'ont pas été du goût du président sortant qui s'est montré plus virulent envers les observateurs et surtout la presse. Le secrétaire général de l'UMP a accusé les médias d'avoir choisi le camp de François Hollande. Dans un dernier sursaut, Sarkozy a appelé à la mobilisation, en vain. Hier, avant même les coups de 20h, plusieurs médias ont annoncé la défaite de l'ex-Président qui devrait faire ses adieux aux Français. A 20h (heure française), les résultats des élections du second tour présidentielles sont tombés tel un couperet sur Nicolas Sarkozy et sur l'ensemble de ses partisans, indiquant la victoire de François Hollande et la fin du sarkozysme.