Le scrutin du 6 mai qui a permis à François Hollande de remporter avec une large majorité l'élection présidentielle, avec près de 52% a littéralement bouleversé l'échiquier politique tant en Europe, que dans le reste du monde. Tous les dirigeants européens se souvient-on avaient refusé de rencontrer le candidat du parti socialiste, cautionnant de facto un Sarkozy devenu de plus en plus impopulaire avec son entêtement à vouloir coûte que coûte maintenir une politique d'austérité budgétaire perçue à brèves et moyennes échéances, comme une menace, voire même une punition des couches populaires qui se sont vu dans l'incapacité d'appliquer les dernières décisions prises par le couple Merkel-Sarko, que résume le pacte de stabilité financière de Bruxelles. Certains partis de l'opposition avaient même soulevé durant cette campagne l'éventualité de quitter l'euro zone. L'élection de François Hollande quoique prévue par les sondages depuis de longs mois, est loin d'avoir été une promenade de santé pour le parti socialiste qui a dû souquer ferme pour empêcher le ralliement des indécis et de l'électorat de l'extrême gauche à la droite, qui, pour rappel n'a jamais été classée au premier en seconde position avec un tel écart. En dépit des mensonges et des fuites en avant de Sarkozy, le verdict du 6 mai 2012 donnant vainqueur François Hollande fut accueilli avec soulagement par la majorité des Français, ainsi que par les différentes communautés vivant sur le sol français. Cette victoire des socialistes, du front de gauche de Mélenchon, des écolos, des syndicats et d'une partie de l'électorat de Bayrou ne sera effective que si l'électorat de la gauche et leurs alliés se mobilisent pour gagner les législatives programmées pour le mois de juin prochain. Sans une majorité absolue au Parlement, il serait en effet illusoire de croire que le nouveau président de la France pourra mener à bien ses réformes pour sortir le pays du marasme économique, et de la crise de la dette souveraine. Cette élection porte en elle l'espoir non seulement des Français, mais également l'espoir de tous les peuples européens qui se heurtent aux intransigeances de la Chancelière allemande A. Merkel et de Sarkozy pour refuser obstinément contre vents et marées toute réforme permettant de ne pas sacrifier la croissance et l'emploi au profit des banques et des marchés financiers. L'élection de François Hollande va certainement bousculer la politique économique de l'Europe, et bon nombre de pays pourraient basculer pour réclamer l'élaboration d'une politique de croissance, seule à même d'apporter des solutions à l'attente des citoyens européens. La Chancelière allemande, qui a envoyé ses félicitations dès dimanche 6 mai à François Hollande, a dans le message affirmé qu'elle était persuadée, ainsi que d'autres dirigeants européens, qu'ils pourraient «coopérer étroitement» avec François Hollande qui est attendu dimanche 13 mai à Berlin. François Hollande entre dans le grand club du G8 avec les honneurs. Barack Obama l'a appelé pour le féliciter et l'inviter à la Maison Blanche avant les grands rendez-vous à venir ce mois-ci, pour discuter avec lui avant la tenue du sommet du G8 des 18 et 19 mai dans la résidence de Camp David, près de Washington, puis le sommet de l'Otan qui aura lieu les 20 et 21 mai à Chicago. Au lendemain de son élection le nouveau Président français selon ce que rapporte les dépêches des agences de presse internationales, a reçu un communiqué de la Maison Blanche de Barack Obama lui indiquant «qu'il l'attendait avec impatience pour travailler étroitement» avec lui sur «une série de défis communs en matière économique ou liés à la sécurité», référence notamment à la promesse faite par le candidat socialiste de rapatrier les soldats français déployés en Afghanistan dès la fin de cette année. La priorité pour François Hollande reste «sa volonté d'infléchir l'actuelle politique économique européenne en ajoutant au pacte budgétaire une composante de soutien à la croissance pour l'Europe «qui aboutira à plus de croissance par le biais de plus de compétitivité selon les dernières déclarations du chef de la diplomatie allemande, Guido Westerwelle, s'exprimant à l'ambassade de France à Berlin. Cette investiture va fondamentalement faire changer les approches pour faire sortir l'Europe de la crise qu'elle traverse. Les hommes politiques déclarent comme par miracle qu'il y a d'autres solutions à l'instar de José Manuel Barosso qui pense que : «Nous avons clairement un objectif commun : relancer l'économie européenne pour générer une croissance durable, reposant sur des bases saines et source de nouveaux emplois», a commenté à Bruxelles, le président de la Commission européenne. «Nous partageons la conviction qu'il faut investir dans la croissance et les grands réseaux d'infrastructure, en mobilisant plus fortement la Banque européenne d'investissement et les fonds disponibles dans le budget européen, tout en maintenant le cap de la consolidation budgétaire et de réduction de la dette», a-t-il précisé. En Italie, le président du Conseil, Mario Monti, apporte lui aussi son soutien à un pacte de croissance. Apparemment les indignés européens, François Hollande et les opposants au Sarkozysme vont par cette mobilisation portant le parti socialiste au pouvoir, faire reculer l'avidité des banquiers et des multinationales.