Ne parvenant pas à gagner la confiance du peuple dans ces élections législatives, les dirigeants des mouvements islamistes n'ont pas trouvé autres pour se justifier que de brandir la carte de la menace. Cet état de fait est grave et l'Etat ne devrait pas rester les bras croisés pour remettre chacun à sa place. Les citoyens ne doivent en aucun cas être punis parce qu'ils ont accompli leur devoir électoral démocratiquement. Les élections étaient transparentes et il est donc impératif pour chacun de respecter le choix du peuple. Si des candidats où des partis jugent qu'ils étaient lésés, ils n'ont qu'à saisir les institutions en la matière pour déposer leurs recours. Après les recours, les portes de la justice sont également ouverte pour recevoir les dossiers et les doléances de n'importe quel parti, mouvement ou candidat. Tels sont les moyens et les recours administratifs prévus par la loi et par lesquels le ou les partis qui se voient lésés pour reprendre leur droit. Il est donc inutile de tenter d'inciter les citoyens à la violence ou à la rébellion car cela est une atteinte à la sérénité et à la sécurité du pays. Les menaces émanant de plusieurs responsables de mouvements politiques sont non seulement inacceptables mais condamnables. Ce qui est vraiment très grave est d'entendre le chef du mouvement du Front de la justice et du développement (FJD), menacer le pays d'une révolution. Abdallah Djabbalah dont le parti a été récemment créé dénonce les résultats du scrutin et crie à la fraude. Si ce Monsieur détient des preuves, qu'est ce qu'il attend pour saisir les autorités compétentes et d'en informer les centaines de médias ? Sans preuve Djabbalah se réfère à un sondage, déclarant qu'il a remporté 65 sièges. Le sondage est une chose et le réel est tout autre. D'autres sondages ont donné le RND vainqueur, malheureusement ce n'est pas le cas. Abdellah Djabbalah a déclaré qu'il ne reconnait pas les résultats tout en menaçant d'effectuer le changement par un scénario similaire à la Tunisie. Djaballah a considéré les législatives du 10 mai comme étant une mascarade qui pourrait créer une situation d'insécurité et d'instabilité. Il a ajouté que tôt ou tard, le choix sera tunisien, indiquant que le scrutin est une agression contre la volonté du peuple. C'est le même cas pour les autres mouvements islamistes à savoir l'Alliance de l'Algérie verte, le MSP, Islah et Ennahda et celui du Front du changement qui n'ont pas manqué de faire des déclarations irresponsables et qui constituent une menace pour le pays. Ces mouvements dont leur présence dans le champ politique est anticonstitutionnel trouvent le moyen de menacer l'insécurité et l'intégrité du pays. La classe politique mondiale et les observateurs internationaux ont témoigné de la transparence des élections et ont même tenu de féliciter l'Algérie. En outre, ces déclarations sont extrêmement graves et n'ont pas de raison d'être. Les auteurs devraient être interpellés et poursuivis pour incitation à la rébellion et à la violence.