Dans la perspective de développer le réseau commercial des entreprises françaises en Algérie à travers une stratégie «gagnant-gagnant», Ubifrance, l'Agence française pour le développement international des entreprises, a organisé, hier au niveau de l'hôtel Mercure d'Alger, en collaboration avec Care, le Cercle d'action et de réflexion autour de l'entreprise, et FFF, la Fédération française de la franchise, une rencontre d'information sous le thème «La franchise en Algérie, les clés d'un partenariat». Cette rencontre, à laquelle ont participé quelques entreprises françaises qui envisagent de s'installer en Algérie, constituait une bonne occasion pour découvrir le marché algérien à travers diverses communications présentées telle «L'état des lieux et perspectives de la franchise en Algérie» exposée par Me Hind Benmiloud. Des communications ont abordé les bienfaits de la franchise pour le développement et la pérennité des entreprises, le transfert du savoir-faire, en plus des témoignages et expériences de quelques franchiseurs français et algériens. Ce rendez-vous professionnel a permis, entre autres, de faire la présentation de sept entreprises françaises souhaitant trouver leur partenaire en Algérie, à savoir, 5 à Sec pour le maintien des textiles, Brioche Dorée activant dans la boulangerie et la restauration, DIM pour les sous-vêtements, Juju's bar pour la vente de jus naturels, Mister Auto pour la vente online de pièces automobiles, Virgin Megastore pour la vente des supports audiovisuels et enfin Papa Bricole qui active dans le domaine du jardinage, bricolage et nettoyage. Suite à ces présentations, il a été prévu des rencontres B2B, les 14 et 15 du mois en cours, entre des responsables et des chefs d'entreprise français et algériens pour d'éventuelles coopérations en matière de franchise. Me Benmiloud, qui avait accompagné plusieurs franchisés algériens dans le processus de leur lancement, a expliqué que ce secteur n'a pas besoin de textes de loi pour se développer. Selon elle, dans le monde entier, il n'existe pas de texte particulier régissant la franchise, même aux Etats-Unis où elle est née. Dans ce pays, ajoute-t-elle, il existe des règles de déontologie qui régissent ce domaine, soulignant que le seul texte au monde étant la loi Doubin, qui n'est pas une loi coercitive, qui existe en France et dont l'Europe s'est inspirée. Cette loi, précise-t-elle, vient pour expliquer les procédures et les conditions de la franchise dont l'obligation du franchiseur à fournir à ses futurs franchisés toutes les informations qui leur permettront de prendre leur décision en connaissance de cause et ce, avant la signature du contrat. «Il appartient aux franchisés d'être accompagnés d'un avocat conseil pour les assister dans leur choix de franchise. Cela est indispensable», soutient-elle. D'autant plus, explique Me Benmiloud, que c'est le franchiseur qui doit beaucoup plus se protéger par rapport au franchisé et aux conditions de l'export, même si la franchise contribue à la protection de sa marque. Le franchisé, signera un contrat limité dans le temps, généralement de cinq années, qu'il peut reconduire ou non. L'absence de textes en Algérie ne peut affecter ce secteur ou le freiner tant que les droits des deux parties sont conservés par un contrat bien négocié. L'Algérie pourra alors développer ce domaine bénéfique quant à la création de richesses, notamment la création et le maintien de l'emploi, la création de nouveaux marchés ainsi que le transfert du savoir-faire. En plus de ces gains, ce commerce pourra être très prometteur pour l'économie nationale, sachant que le franchisé bénéficiera d'un soutien de la part du franchiseur en ce qui concerne les supports publicitaires. Cependant, il revient au franchisé de développer son activité commerciale dans sa région, puisqu'il est autonome et indépendant financièrement.