Voilà une sortie médiatique intéressante et qui mérite d'être prise en considération si on veut que notre football redémarre sur des bases saines. Le président du WA Tlemcen, Abdelkrim Yahia, a frappé en pleine lucarne. Ou plutôt en plein dans le mille. Il propose de plafonner les salaires des joueurs. Un sujet très sensible à l'heure où ces derniers sont royalement rémunérés pour un si petit football. D'autant que les clubs dits professionnels souffrent d'une crise financière des plus vives. Quelques-uns d'entre-eux ont même menacé de déposer les bilans et déclarer faillite. Ne serait-il pas grand temps de se pencher sérieusement sur cette question qui fait et fera couler beaucoup d'encre ? Même si le président du WAT a mis le doigt là où il faut, il n'en demeure pas moins que le problème est beaucoup plus complexe que ça. L'argent, non contrôlé, qui circule dans le monde du football n'est presque jamais évoqué alors qu'il mine les fondements de la discipline. Tous les présidents de nos clubs font l'impasse sur cette épineuse question. Pourtant, c'est cette argent «noir» qui représente vraiment la clé de toutes les solutions. Comment se fait-il que l'argent public gracieusement offert par l'Etat n'est jamais contrôlé ? Où va-t-il et à qui profite-t-il ? Le commun des sportifs possède la réponse et sait que cet argent profite à tout le monde sauf évidemment au football. Le président du WAT a vu juste lorsqu'il fait allusion aux faramineux salaires des joueurs oubliant au passage de pointer du doigt les dirigeants véreux qui en profitent. Et Dieu sait qu'ils sont nombreux. L'argent du football mérite un large débat ayant pour seul objectif de placer des garde-fous dissuadant à même de contraindre tous les acteurs du football à gérer convenablement l'argent public. Sans ça, ce football ne sortira jamais de l'auberge ni ne voit le bout du tunnel. A demain.