Une étude Ipsos (cabinet spécialisé dans les études et sondages cliniques et médicaux) réalisée en 2011 pour le compte de Novo Nordisk (basé au Danemark) et portant sur plusieurs pays de la région MOAN (Moyen-Orient, Afrique du Nord), a fait ressortir la faiblesse de la prise de conscience au sein de la population, des risques, causes et complications du diabète. Selon cette dernière, seules 40% des personnes interrogées dans la région connaissent vraiment les causes et risques réels de la maladie (41% au Maroc). Le niveau de connaissance par rapport au diabète est plus élevé en Egypte (54%) et plus faible en Iran (21%). 88% des populations interrogées dans les 10 pays se disent inquiets de la progression de la maladie dans la région. Toutefois, seules 56% des personnes sondées classent le diabète parmi les maladies dont la prise en charge doit être prioritaire. Au-delà des méconnaissances du diabète par le grand public, plusieurs études régionales comme Diabcare (2008) et A1chieve (2011) révèlent la nécessité d'améliorer la prise en charge et le traitement des personnes ayant un diabète. Ainsi, l'étude Diabcare réalisée en 2008 au Maroc a montré que le taux moyen d'HbA1 était de 8,5% sur plus de 904 patients diabétiques (l'HbA1 étant un marqueur de la glycémie moyenne des deux derniers mois) alors que le taux recommandé par les sociétés savantes doit être inférieur ou égal à 7% (ADA/EASD) ou 6,5% (AACE). Non seulement le nombre de personnes atteint de diabète augmente rapidement, mais uniquement seuls 50% des diabétiques sont diagnostiqués (c'est-à-dire que pour toute personne diabétique connue, il y en a une qui s'ignore) et la prise en charge des personnes une fois diagnostiquées est insuffisante. Ainsi, l'étude A1chieve réalisée en 2011, dans 28 pays et portant sur plus de 66.000 patients diabétiques, a révélé un taux moyen d'hémoglobine glycosylée (HbA1c) de 9,7%. Toujours selon la même étude, 57 % des patients présentent une HbA1c supérieure à 9%, ce qui témoigne d'un risque très élevé de complications micro- et macro-vasculaires.