L'Algérien Mohamed Itoumane, quatrième (4e) du classement du championnat d'Europe, a procédé la semaine dernière à un stage de jiu-jitsu brésilien dans son pays natal. Cet art martial dérivé du judo se trouve être en plein essor en Algérie. Durant trois journées de formation, les athlètes venus de différentes régions du territoire national, ont eu l'occasion de découvrir cette discipline, basée sur la lutte au sol. En effet, contrairement à la majorité des arts martiaux, qui privilégient le combat debout, pieds et poings, le jiu-jitsu brésilien se focalise sur le combat au sol, domaine extrêmement technique et où le gabarit joue moins. M. Itoumane a estimé que l'avenir de cette discipline est très «prometteuse en Algérie» d'autant plus qu'il «existe actuellement une association concernée par cette discipline». Dans ce sens, l'orateur a indiqué que ce genre d'évènement permet «d'aider les jeunes à maîtriser les techniques et établir ce sport ici» avant d'ajouter «il existe un bon niveau et une bonne assimilation de la part des athlètes». A l'occasion de ces stages, dont le dernier s'est tenu à l'Olympic Mostakbel Ruisseau à El Annasser, l'occasion d'apprendre les techniques de finalisation propre au jiu-jitsu, sont offertes et consistent en un arsenal de clés de bras, de jambes, de cou et d'étranglements, accompagné de nouvelles positions caractéristiques comme la garde qui consiste à mettre le dos au sol avec un serrement de la taille de l'adversaire entre les jambes, laquelle permet de se protéger des techniques de soumission tout en étant capable de s'en délivrer. D'ailleurs, les participants n'ont pas caché leur enthousiasme, « je suis ceinture noir dans le judo et les techniques présentées ici me permettent d'approfondir ma connaissance de cet art martial pas très différent du judo», nous a confié l'un des athlètes. Rappelons que Mohamed Itoumane, résident au Royaume-Uni a eu un «admirable» parcours sportif. Il est d'ailleurs, titulaire de six médailles d'or dont une dernière décrochée à l'International Open London en 2011, deux médailles d'argent à Abu Dhabi lors du World Trial en 2010 et de nombreuse médailles de bronze dans sa discipline. Par ailleurs, l'athlète algérien a formulé le vœu de développer ce sport, à travers une école de formation implantée en Algérie et couvrant l'ensemble du pays.