C'est reparti pour de nouvelles perturbations des activités de la société ArcelorMittal El-Hadjar. Il s'agit de la conséquence d'une entrée en force à l'intérieur du complexe sidérurgique El-Hadjar, dimanche et lundi, par Menadi Aïssa, l'ex-secrétaire général du syndicat (exclu en 2007) et candidat malheureux aux élections législatives du 10 mai 2012. Face à ses anciens partenaires syndicalistes qui n'avaient pas réagi pour, diront-ils, ne pas envenimer les choses, Menadi a bombé le torse et dit ce qu'il pensait à leurs égards. Il les aurait même accusés d'avoir renié leur mission de représentants des travailleurs en se soumettant à la volonté de l'employeur. Ainsi quelques jours après sa déconvenue aux élections législatives du 10 mai, Aïssa Menadi réoccupe le devant de l'actualité nationale. A deux reprises, il a accédé au complexe. Il avait été autorisé à le faire dimanche car il avait argumenté la récupération de documents de travail nécessaires à la constitution de son dossier de retraite. Selon Smaïn Kouadria, l'actuel secrétaire général du syndicat de l'entreprise, cet argument n'était qu'un prétexte pour occuper les locaux du siège du syndicat. Aidé lors de l'opération du dimanche par une trentaine d'individus et lundi par une soixantaine d'autres armés de couteaux et de haches, Menadi a provoqué un attroupement à l'intérieur du complexe avec pour objectif d'entraîner une réaction brutale des syndicalistes et perturber les activités des unités de production. Et si dimanche il est reparti après avoir constaté le peu d'effet de son entrée théâtrale, Menadi a tout de même contraint la direction générale ArcelorMittal à déposer plainte à son encontre auprès du procureur du tribunal El Hadjar. Le lendemain lundi, l'ex-secrétaire général du syndicat aurait poussé son ballon plus fort en ordonnant à ceux qui l'accompagnaient de fracturer le système de verrouillage du portail d'entrée du complexe. Il avait été préalablement informé par le chargé de la sécurité qu'il faisait l'objet d'une interdiction d'accès émise par la direction générale. Encouragé selon Smaïn Kouadria, par la soixantaine d'individus munis d'armes blanches, Menadi reste dans le complexe en occupant les locaux syndicaux. Cette fois-ci l'ex-secrétaire général du syndicat qui n'aurait aucune légitimité au plan local du fait qu'il ne figure pas dans les effectifs du syndicat et du comité de participation, aurait atteint la démesure. «Nous n'avons pas voulu répondre dimanche à la provocation de Menadi et ses rares soutiens. Nous avons adopté le même comportement lundi. Il appartient à la direction générale de défendre ses intérêts et ses salariés. Ce qui ne nous empêchera pas de réagir en conformité avec les dispositions légales. «Une réunion du collège syndical est programmée pour lundi. Elle sera ponctuée par un communiqué officiel», révèle Kouadria Smaïn. Bien qu'elle estime que ce problème est syndico-syndical, la direction générale ArcelorMittal El-Hadjar n'en a pas moins entamé deux procédures de poursuites judiciaires à l'encontre de Aïssa Menadi. Il est reproché à ce dernier une occupation illégale des locaux du syndicat, biens de l'entreprise, attroupement et accès à l'intérieur du complexe de personnes extra effectifs sidérurgiques. Les faits dont Menadi est accusé et contenus dans la 2ème plainte sont plus graves. Ils portent sur l'effraction du système de verrouillage du portail d'entrée, des actes de perturbation des activités des installations de production et l'accès de personnes étrangères dans l'enceinte du complexe.