Dans une conférence de presse tenue à Damas, le porte-parole du ministère des affaires étrangères et des émigrés, Johad Maqdissi, a démenti catégoriquement toute responsabilité des forces de sécurité dans le massacre d'Al-Hola dans la banlieue de Homs. «Les terroristes se sont vengés des citoyens d'El-Hola parce qu'ils ont refusé de s'associer avec l'opposition», devait ajouter le porte-parole du gouvernement syrien. «Nous dénonçons sévèrement ce massacre terroriste commis contre le peuple syrien et contre les enfants de ce pays» a indiqué le porte- parole syrien. Il a également indiqué que l'Etat syrien dénonce les accusations portées contre les forces syriennes», a-t-il précisé, affirmant que l'Etat syrien est responsable de la protection des civils, conformément à la Constitution et qu'elle conserve le droit de défendre ses citoyens. «Ce qui s'est passé n'est pas de l'intérêt de l'Etat syrien. Nous ne marchandons pas le sang de notre peuple», a-t-il poursuivi. Maqdissi a fait noter qu'il est injustifiable de porter l'arme contre l'Etat quel que soit le motif politique, précisant que depuis l'approbation du gouvernement du plan d'Annan, le terrorisme et la criminalité se sont accentuées car certains ne veulent pas le succès de ce plan. M. Meqdassi a mis en doute le temps suspect des attaques qui coïncident avec la visite prévue de l'émissaire onusien pour la Syrie, Kofi Annan, pour apporter un coup au processus politique. «Aucun char ni une artillerie ne sont entrés à Al-Hola. Les forces du maintien de l'ordre n'ont jamais quitté leurs positions. Elles étaient dans un état d'autodéfense», a-t-il martelé, précisant que la méthode de tuerie brutale n'est pas des mœurs de l'armée syrienne, et que celui qui tue n'est pas une armée régulière mais des groupes terroristes armés. Il a affirmé, à cet effet, que le gouvernement a formé un comité judiciaire militaire qui va enquêter sur le massacre et annoncer les résultats dans trois jours. Maqdissi a signalé, à cet effet, plus de 3 500 violations authentifiées commises par les groupes terroristes armés, précisant que l'instabilité est un environnement prospère pour les terroristes, ajoutant qu'il y a en Syrie Al-Qaïda et des takfiriyines mais nous n'allons pas les laisser profiter de cet environnement quelle que soit la dureté de l'affrontement. Il a insisté, dans ce sens, que le règlement de la crise est en tendant la main au gouvernement syrien. Des groupes terroristes de l'organisation d'Al-Qaïda ont commis deux massacres abominables contre un bon nombre de familles dans les localités d'Al-Chomaryeh et de Taldo dans la banlieue de Homs, et ce, dans le cadre de l'escalade de leurs crimes et de leur terrorisme avant la tenue d'une séance du Conseil de sécurité et à la veille de la visite prévue de Kofi Annan, émissaire des Nations unies en Syrie. La source a fait savoir que des groupes terroristes de l'organisation d'Al-Qaïda avaient commis des massacres odieux contre les familles dans le village d'Al-Chomaryeh dans la banlieue de Homs et perpétré de vastes actes de sabotage. La source a ajouté que les terroristes avaient tué la famille de Mohamed Abdel Nabi Abdallah, sa femme et ses six enfants, et aussi le civil, Rateb al-Elo et son fils.