«Nous avons crié victoire trop tôt», estiment les habitants de Blida en constatant le retour des sachets d'ordures ménagères jonchant les rues et les places de leur ville. En effet, la ville croulait sous les ordures, ce qui a nécessité la création par le wali d'une Entreprise chargée de l'enlèvement et du ramassage des déchets domestiques et inertes, à savoir l'Ectomdi, avec un statut d'Epic. Une fois en place, la nouvelle entreprise donna de l'espoir non seulement aux habitants du chef-lieu de le wilaya, mais aussi aux visiteurs qui se sont réjouis en constatant l'amélioration de la situation au plan environnemental. Cependant, depuis quelques semaines, plusieurs décharges à ciel ouvert ont réapparu au niveau du chef-lieu de la wilaya, après la dégradation de la situation sociale des travailleurs recrutés par l'Epic. Cette dernière, qui avait pour mission l'enlèvement des ordures ménagères, a recruté 450 travailleurs en plus des 160 qui étaient pris en charge par la commune, ce qui nécessité d'engager une enveloppe financière mensuelle de 200 millions de dinars représentant les salaires. Néanmoins, cet engagement pléthorique suscita un certain nombre de mesures dont celle ou la Direction de l'emploi devra prendre en charge 200 travailleurs dans le cadre du dispositif du contrat formation insertion. Parallèlement à ces mesures, un programme d'enlèvement des ordures ménagères devant toucher les quatre communes, à savoir Bouarfa, Beni Mered, Ouled Yaich et le chef-lieu de la wilaya. Ainsi, au tant par le passé, la ville de Blida était appelée la ville des Roses, au tant ces derniers temps elle est devenue la ville la plus salle. Il faut souligner que malgré le manque d'équipements, entre 110 et 120 tonnes d'ordures ménagères sont enlevées quotidiennement, aspect qui reste méconnu de nombreux citoyens.