Cette fois- ci c'est vraiment parti pour la réalisation du premier centre d'accueil des enfants malades et leurs parents en Algérie. Une idée qui avait germé il y a plus d'une dizaine d'années dans la tête de la présidente de l'association des enfants malades «Amel» que fut de son vivant, la défunte Zoubeïda Hanoune dite Malika. L'idée a été matérialisée ce dernier lundi avec la pose symbolique de la première pierre de cette infrastructure sociale. La bonne dame n'est plus là pour vivre ce moment auquel elle avait aspiré durant de longues années. Elle n'avait pas cessé, même au plus fort de sa maladie, de frapper aux portes des administrations dont celles de la wilaya et de la direction de l'action sociale pour faire de cette perspective, une réalité. Finalement, la bâtisse R+ 3 avec sous-sol sera implantée au Boulevard du 28 Janvier, à proximité de la polyclinique pédiatrique St Thérèse. Il n'a pas fallu longtemps aux décideurs pour voir toute l'utilité qu'il sous-entend car s'agissant de rapprocher l'enfant malade alité dans un des services de la clinique à ses parents venus l'accompagner parfois de régions lointaines. Pour sa réalisation, les initiateurs ont prévu une assiette de terrain de plus de 1 900 m2, destinée à la construction de 29 chambres de 2 lits chacune, d'un économat, un restaurant, une pharmacie, des vestiaires pour hommes et d'autres pour femmes ainsi que des espaces communs. C'est donc avec une certaine émotion que s'est déroulée la cérémonie de pose de la première pierre par Mohamed Ghazi, wali de Annaba. Une émotion accentuée par le souvenir de cette femme enseignante universitaire, une véritable battante qui activait également au sein du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) dont elle était la porte-parole. Dans 16 mois au plus tard, le Centre ouvrira ses portes sous l'appellation «Amel Malika» c'est-à-dire de l'espoir qu'avait fait naître la défunte Hanoune Malika de voir les enfants malades souffrant de différentes pathologies dont le cancer, être accompagnés jusqu'à leur guérison par leurs parents. Il s'agit là d'un soutien psychique très important qu'à l'heure actuelle rares sont les parents qui peuvent se le permettre. Il faut en effet savoir que pareil accompagnement nécessite de pénibles et coûteux déplacements nécessitant d'importants moyens financiers pour l'hébergement et la restauration. La solution de ce problème qui se pose, aux familles démunies notamment, s'était transformée en une idée fixe de Zoubeïda Hanoune Malika. Elle ne cessait pas d'en parler autour d'elle à chaque occasion. Réalisé, ce centre sera géré par l'association «Amel» dont la défunte est membre fondatrice. Il aura pour ressources les aides et dons des bienfaiteurs, des APC et de la wilaya de Annaba.