«Pour la première fois, l'Algérie a mis sur pied une pêcherie au thon rouge», affirme Abdallah Khanafou, ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale. Le quota accordé à l'Algérie a été réparti entre deux armateurs qui ont répondu aux conditions fixées par l'Iccat et par celles d'un arrêté interministériel, a-t-il ajouté. Mais, fait-il savoir, «nous avons pêché une partie de ce quota». Un armateur a pêché 69 tonnes, l'autre n'a pas pu le faire, selon le ministre. Les 69 tonnes de thon rouge pêchées ont été exportées. Il rappelle que beaucoup de choses ont été dites à propos des quotas et de la non-transparence et il fait observer également que cette année, l'Algérie a pu répondre à toutes les conditions fixées par l'Iccat. On ne peut dire que les choses se passent dans l'opacité au niveau du ministère, fait-il remarquer prenant à témoins les armateurs eux-mêmes. On disait que l'Algérie n'avait pas les moyens de pêcher le thon mais nous avons montré que nous en étions capables, a-t-il souligné. Il annonce que six ou huit armateurs participeront à la prochaine campagne. L'Algérie négociera son quota pour 2013 auprès de l'Iccat en position de force, affirme le ministre. Le ministère de la Pêche a arrêté les poursuites judiciaires contre certains armateurs qui ont accepté de mettre à niveau leurs embarcations aux fins de participer à la campagne de pêche au thon rouge. Quatre armateurs, sur un total de onze, demeurent toujours poursuivis devant les tribunaux. Quant à la police de la pêche, elle n'est pas encore opérationnelle sur le terrain. «Pour le ministre, il s'agit d'inspecteurs de pêche, qui sont au niveau des ports et qui interviennent beaucoup plus dans le domaine de la sécurité et du contrôle du produit de la pêche. Ils sont en nombre insuffisant et ne peuvent pas couvrir tous les ports. La police de la pêche, rappelle-t-il, a été créée en 2008. Autre fait évoqué : l'Algérie et la Mauritanie ont signé un accord permettant aux pêcheurs algériens d'activer dans les eaux territoriales mauritaniennes. Tout dépendra des capacités des opérateurs algériens à s'adapter à ce nouveau front, a fait observer le ministre. A propos des prix toujours élevés de la sardine sur le marché national, c'est dû à la très forte demande, selon le ministre qui fait constater que la sardine est aujourd'hui consommée par tous les Algériens, même ceux du Sud du pays. Il n'y a pas de spéculation sur la sardine parce que ce produit ne peut pas être stocké, fait-il remarquer.