A la veille de la réunion à Genève des ministres des Affaires étrangères du Groupe d'action pour la Syrie, l'émissaire international Kofi Annan s'est dit optimiste. «Je pense que nous aurons une bonne réunion aujourd'hui. Je suis optimiste», a-t-il dit dans une interview accordée, hier, à Reuters TV, annonçant un «résultat acceptable». Les délégations arrivées à Genève pour préparer la réunion ont toutefois fort à faire pour sortir de l'impasse au sujet du processus de transition. La Russie, qui avait pourtant donné son aval, a ainsi proposé jeudi de modifier la disposition du plan d'Annan qui recommande la formation d'un gouvernement d'union nationale. France, Etats-Unis et Grande-Bretagne s'y sont opposés. Moscou, dit-on de source diplomatique, refuse de cautionner les appels au départ du président Bachar al Assad. «Les négociations se déroulent comme prévu et la réunion préparatoire a lieu ce matin», a indiqué en fin de matinée Ahmad Fawzi, porte-parole d'Annan. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton et le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, tous deux attendus à Genève, devaient s'entretenir hier à Saint-Pétersbourg. Leur rencontre pourrait être décisive en ce qui concerne le rapprochement des positions sur le processus de transition, thème auquel se sont attelées les délégations déjà arrivées à Genève. «Il n'y a pas vraiment d'accord. C'est un peu comme si on partait de zéro», confie un diplomate occidental.