La troupe Aram du théâtre de danse de Syrie a émerveillé le public tlemcénien présent vendredi soir à la maison de la culture Abdelkader Alloula de Tlemcen lors d'une soirée festive à l'occasion du 8e Festival culturel international de danses populaires de Sidi Bel-Abbes. La troupe Aram a exécuté, lors d'une tournée artistique qui l'a menée à Tlemcen dans le cadre de ce festival, trois différentes danses sur fond de musique du patrimoine du «Bilad Echam» créant une ambiance festive. Les danseurs et les danseuses ont, en effet, démontré avec éclat leurs performances artistiques en exécutant des facettes du folklore syrien, la vie quotidienne du citadin et le Sahara. La troupe a, en effet, présenté les trois danses des différentes régions comme El Djabal, Tartous, Ladikia... Les danseurs ont emmené le public, venu assez nombreux dans un environnement du Hakawati assis dans un ancien café au «Bilad Echam», en combinant chorégraphie et rythme. En seconde partie du spectacle, les danseuses ont porté des jarres sur leurs épaules en exécutant avec grâce plusieurs tableaux chorégraphiques du ballet de la Syrie et qui ont envoûté le public qui ne s'arrêtait pas à danser et à chanter. Ainsi, ils ont représenté leur vie dans les cafés, les quartiers étroits de «Bilad Echam» ou «El-Hara», même les traditions bédouines, nous fera savoir, Oukba Ouakil, directeur artistique du groupe. Précisant que le folklore syrien est essentiellement inspiré de la vie quotidienne du citoyen syrien et son environnement. Le même responsable nous a aussi fait savoir que les danses représentent la joie et l'amour et certaines, traditionnelles, sont inspirées des fêtes et le courage de l'homme au «Bilad Echam». «Les danseurs exécutent leur danse avec beaucoup d'émotions et avec une certaine habilité», a-t-il souligné, ajoutant que, pour exécuter ces scènes, le danseur s'habille d'une tenue traditionnelle composée d'un seroual dimachki ou pantalon, d'une chemise ou saïl, d'un petit châle ou bedrissi brodé et d'une chemla. S'agissant de l'enseignement de la danse, notre interlocuteur nous a fait savoir qu'il existe en Syrie plusieurs écoles de danses folkloriques, contemporains et populaires, affirmant, dans ce sens, qu'en Syrie les danseurs se basent sur les techniques de danses de l'école russe. «Cette école est très répandue dans notre pays», a-t-il souligné ajoutant que la danse est un art, il s'inspire des bases du professionnalisme et il faut bien le maîtriser.