Le rideau est tombé jeudi, à 18h30, au palais de la culture Moufdi Zakaria, sur les journées portes ouvertes sur l'art de la chorégraphie. Organisé par le Ballet national dans le cadre de la Journée internationale de la danse (29 avril 2012), cette manifestation avait débuté le 30 avril dernier. Quatre jours durant, une dizaine de compagnies de danse nationales et internationales se sont succédé sur la scène de l'auditorium du palais de la culture, présentant différentes danses (traditionnel, moderne…). La soirée de clôture, les organisateurs la voulaient 100% algérienne. Trois troupes algériennes (deux d'Alger et une de Boussaâda) figuraient au programme. Casbah Dance d'Alger a ouvert cette soirée avec deux pièces. La première inspirée du patrimoine traditionnel, à savoir la danse algéroises, revisitée. Quant à la seconde, intitulée « El Kenz » (le trésor), la chorégraphe Faïza Ouamene, avec ses danseurs et danseuses, mettait en avant l'importance des éléments cosmiques (elle n'en a présenté que deux : l'eau et le feu). Une construction moderne, mais qui, hélas, manquait de cohésion entre certains éléments. Les ballerines de l'école Sylphide, sous la direction de Mme Nouara Idami, ont été fortement applaudies par l'assistance, composée majoritairement de la famille et des amis, pour leur prestation de danse classique. Elles ont interprété, entre autres, un extrait du célèbre ballet-féérie « Casse-noisette », de Piotr Ilitch Tchaïkovski (présenté pour la première fois en 1892 à Saint-Pétersbourg). La troupe de Mme Idami investi la scène est exécute sa dernière création (avec laquelle elle a participé en 2011, au 3e Festival culturel international de danse contemporaine) : « Rouh El Djamilate ». Un hommage aux grandes dames de la guerre de libération portant ce prénom, dont Djamila Bouhire, Djamila Boupacha, Djamila Boumaza. Une pièce en deux actes très riche en mouvements (au départ moderne, pour devenir tribal, voire combatif), dansée sur trois musiques différentes, dont la célèbre composition « Djamila Boupacha » de l'Italien Luigi Nono. Enfin, la troupe Essaâda (danseurs et musiciens) de la ville de Boussaâda, entre sur scène est exécute différentes danses inspirées des différentes fêtes et cérémonies de la région. Un retour aux origines. Pour rappel, outre Alger, les Journées portes ouvertes sur la danse et l'art de la chorégraphie se poursuivent, jusqu'au 7 mai prochain, dans d'autres villes (Souk Ahras, Batna, Skikda, Jijel et Naâma), avec les spectacles des troupes Ougarit de Syrie, Djiguida de Côte d'Ivoir et J-J de Cuba. A.I