Désormais, toute personne désirant louer sa maison pendant les vacances doit informer les autorités locales et avoir une autorisation des services des communes. Cette activité qui a toujours existé sera, en effet, organisée et encadrée pour assurer la sécurité du locataire et du propriétaire et le respect des obligations et des droits. Pour ce faire, une circulaire interministérielle a été signée par les ministères du Tourisme et de l'Artisanat et celui de l'Intérieur et des Collectivités locales. «Cette circulaire interministérielle permettra d'adopter l'hébergement touristique pour palier au déficit enregistré en matière d'infrastructures d'hébergement face à la demande croissante des touristes durant la saison estivale», a indiqué le ministre du Tourisme, Smaïl Mimoune, hier lors d'un point de presse tenu à l'hôtel Aurassi en marge de la cérémonie de sortie de nouvelles promotions des écoles du tourisme. Il explique que ladite circulaire permettra, également, «d'organiser l'hébergement des touristes hors du cadre de l'hôtellerie et de recueillir des statistiques précises sur les flux touristiques et le taux d'occupation touristique saisonnière au niveau des foyers». Annonçant que cette activité ira progressivement vers un décret, le ministre a rassuré les personnes habituées à cette pratique que l'encadrement ne sera pas une question de payer d'impôt ni autres, mais juste une question de tenir au courant d'une présence de touristes et d'assurer à ces derniers les commodités nécessaires tout en garantissant les obligations et les droits entre eux et les propriétaires. En effet, la tutelle ne veut pas que les personnes concernées comprennent mal cette intervention de l'Etat pour l'encadrement d'une telle activité qui devra contribuer à «bien accueillir les touristes devant le déficit en matière d'hébergement». Il notera aussi que les prix de location resteront libres et définis par le principe de l'offre et la demande et la concurrence. Même si la révélation de la nouvelle circulaire a été faite d'une manière très rassurante, cela n'empêche pas l'existence de quelques obligations. Selon la directive, le propriétaire doit présenter «une copie de l'acte de propriété aux services de la commune qui délivrent une autorisation à la police territorialement compétente et à la direction du tourisme de wilaya». il doit également, «signer un contrat d'assurance contre les risques d'incendie et de vol... Outre la sécurité, le loyer doit être doté d'un minimum de commodités (couchage, hygiène, sanitaires...)», indique-t-on. A cet effet, la circulaire prévoit l'installation de cellules, au niveau de wilayas, composées de représentants des directions du tourisme, de la santé, de la Protection civile et de la sûreté avant de délivrer l'autorisation dans un délai n'excédant pas 20 jours après l'inspection du site. Le propriétaire peut également, selon la circulaire, héberger des personnes de nationalités étrangères après accord des services de sécurité, conformément à l'article 29 de la loi 08-11 de juin 2008, concernant la circulation et le séjour des étrangers en Algérie. Le ministre a indiqué, par la même, que l'Algérie a enregistré un flux touristique estimé à 1 498 000 de visiteurs durant le premier semestre de l'année 2012. Par ailleurs, le secteur du tourisme a vu, hier, la sortie de 340 diplômés des trois écoles du tourisme (Ecole supérieure du tourisme d'El-Aurassi, l'Institut des techniciens supérieurs de Tizi Ouzou et l'Institut des techniciens de Boussaâda) dont les 20 premiers ont bénéficié de signature immédiate de contrats de travail avec différentes entreprises étatiques et privées. Une dizaine a été recrutée par le ministère de la Défense nationale pour ces différentes structures d'accueil et d'hébergement au niveau national.