Alors que la tension monte entre les deux pays, de nombreux experts se retrouvent aujourd'hui, à Istanbul pour sortir de l'impasse. L'Iran a lancé, hier, des dizaines de missiles balistiques lors de la simulation d'une attaque contre une «base militaire ennemie», au moment où les Etats-Unis renforcent leur présence navale dans le Golfe dans un contexte de tension croissante autour du dossier nucléaire. Des dizaines de missiles balistiques, notamment des Shahab-3, capables d'atteindre Israël et les bases américaines au Moyen-Orient, ont été tirés de plusieurs régions différentes sur la réplique d'une «base militaire ennemie» construite dans un désert du centre de l'Iran, ont indiqué les Gardiens de la révolution, garde prétorienne du régime qui contrôle les missiles iraniens. Les manœuvres se sont déroulées avec «100% de succès» et montrent «la détermination, la volonté et la capacité du peuple iranien à défendre ses intérêts nationaux», a affirmé le général Hossein Salami, numéro 2 des Gardiens de la révolution. Elles sont «un message aux nations aventureuses» qui seraient tentées d'attaquer l'Iran, a déclaré de son côté, le général Amir Ali Hajizadeh, commandant des forces chargées des missiles. Les dirigeants iraniens menacent régulièrement de frapper non seulement Israël mais également les bases américaines dans le Golfe et au Moyen-Orient si l'Iran est attaqué. Israël et les Etats-Unis ont évoqué à plusieurs reprises, ces derniers mois l'éventualité de frappes contre les sites nucléaires iraniens en cas d'échec des efforts diplomatiques des grandes puissances pour convaincre Téhéran de réduire son programme nucléaire controversé. Les négociations ont repris en avril après quinze mois de blocage, mais trois rounds de négociations n'ont pas permis de sortir de l'impasse, accroissant les risques d'une confrontation militaire. Dans le même temps, selon le quotidien américain le New York Times, les Etats-Unis ont renforcé leur présence militaire dans le Golfe afin d'empêcher toute fermeture du détroit d'Ormuz et de pouvoir frapper l'Iran en cas de crise majeure. Ce renforcement vise à montrer que Washington prend au sérieux la poursuite du programme nucléaire de Téhéran, et est prêt à garantir la libre circulation des pétroliers par Ormuz, selon le quotidien citant un haut responsable du Pentagone.