S'il y avait une personne véritablement mal dans sa peau parmi les dizaines de milliers d'autres venues participer aux festivités commémoratives du cinquantenaire de notre indépendance et de la fête de la jeunesse, c'était bien William Brunel le consul général de France à Annaba. Gêné au plus haut degré de par sa qualité de représentant de l'ancienne puissance coloniale et surtout par sa présence entre les murs du mess des officiers algériens, un établissement sous tutelle de l'Armée nationale populaire l'adversaire victorieux de l'armée française durant la guerre de Libération, ce diplomate ne savait pas comme se comporter. Particulièrement lorsque ces festivités atteignirent leur plus haut niveau avec les feux d'artifices. C'est ce qui certainement lui avait permis de se retirer discrètement. Le consul général de France à Annaba devait être d'autant gêné en ce sens que le même jour, les autorités judiciaires de son pays avaient rejeté la demande d'extradition de l'opposant et sanguinaire Mourad Dhina. Ce sanguinaire qui avait ordonné l'assassinat de plusieurs milliers d'innocents, cet ancien dirigeant du sinistre FIS avait été arrêté en exécution d'un mandat d'arrêt international lancé par l'Algérie. De par le fait que cette décision de rejet du parquet de Paris ait été émise quelques heures seulement avant le début des festivités célébrant le cinquantenaire de l'Indépendance en Algérie, est révélateur de la haine viscérale qu'ont les nostalgiques de l'Algérie française. William Brunel en serait-il un ? Question à poser quand on sait que depuis sa prise de fonction à Annaba, ce diplomate n'a fait que réduire le nombre de visas pour la France et réduire les initiatives visant au développement des échanges entre les deux pays. C'est à peine s'il a admis la poursuite du jumelage entre la ville de Annaba et St Etienne. De quel jumelage s'agit-il ? La question mérite d'être posée quand on sait qu'invités à participer à la célébration du cinquantenaire de l'Indépendance, les élus de la ville de St Etienne n'ont même pas jugé bon d'exprimer leur refus par une lettre. Ses représentants qui habituellement se pressaient pour se déplacer sur Annaba obnubilés par la seule idée des marchés à décrocher en Algérie, n'ont pas tenu à faire le déplacement. Mais il y a pire, avec cette autre injure faite aux officiels et autres partenaires non officiels algériens du consulat général de France. Dans l'invitation qu'il leur a adressée pour assister à la réception qu'il offre à l'occasion du 14 Juillet, fête nationale française, William Bunel a précisé : «les invités sont priés de bien vouloir se présenter à partir de l'heure mentionnée sur le carton d'invitation, munis de celui-ci et d'une pièce d'identité». On ne sait pas si en invitant ses partenaires des villes de St Etienne et de Dunkerque, la commune de Annaba et la wilaya ont imposé la même condition ? En tous les cas au consulat général de France le mépris à l'égard des Algériens est bien affiché. Et dire que certains de nos compatriotes n'hésitent pas à répondre à cette invitation synonime de mépris à se présenter avec une pièce d'identité comme au temps de la période coloniale, celui de l'indigène arabe qui n'avait aucun droit si ce n'est de se taire et de se laisser faire par le colon.