Le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA) s'est ouvert hier hier à Addis-Abeba, en Ethiopie. Au cours de ce sommet, les chefs d'Etat africains examineront la situation au Mali et aux deux Soudans ainsi que la lutte contre le sida en Afrique. C'est Ahmed Ouyahia qui a été délégué par M. Abdelaziz Bouteflika de représenter l'Algérie à ce sommet. En effet, c'est la situation au nord du Mali qui prendra la part du lion dans ce sommet. La région est sous le contrôle des groupes terroristes islamistes après qu'ils ont pu chasser la rébellion touareg de la région. Plusieurs combattants islamistes de Somalie et d'autres pays sont arrivés à Gao pour prêter main forte aux groupes armés d'Ansar Eddine. Si certains pays africains trouvent qu'il faudrait une intervention militaire urgente, d'autres demeurent rétiçents à cette initiative et recommandent la diplomatie pour trouver une solution à ce conflit. L'Algérie est parmi les pays qui soutient une solution pacifique au Mali. Il est de même pour le président en exercice du Conseil de paix et sécurité et de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), M. Alassane Ouattara, également président de la Côte d'Ivoire, qui prône une solution politique et négociée au Mali. En marge du sommet également : un mini-sommet des chefs d'Etat des Grands Lacs consacré à la crise dans l'est de la RDC est prévu. Par ailleurs, les présidents du Soudan du Sud et du Soudan se sont retrouvés ce samedi pour une heure de discussions dans un hôtel de la capitale éthiopienne, à l'issue de laquelle ils se sont serré la main. Cette rencontre, sans déclaration à la presse, est la première entre Salva Kiir et Omar el-Béchir depuis de violents combats frontaliers ayant opposé leurs armées, il y a moins de trois mois. Un autre conflit a été débattu par les pays africains celui des groupes armés au Congo. L'Union africaine s'est déclarée dimanche prête à contribuer à une force de paix régionale contre les rebelles dans l'est de la République démocratique du Congo, à l'ouverture d'un sommet à Addis Abeba dominé par les crises régionales et une élection à un poste-clé de l'organisation. L'UA «est disposée à contribuer à la constitution d'une force régionale pour mettre un terme définitif aux agissements des groupes armés dans l'est de la RDC», a affirmé le président de la commission de l'UA, le Gabonais Jean Ping. Des soldats mutins se revendiquant d'un «Mouvement du 23 mars» (M23) ont retourné leurs armes ces derniers mois contre les forces régulières de la RDC, auxquelles ils avaient été intégrés dans le cadre d'un accord de paix avec Kinshasa signé le 23 mars 2009, et ils ont conquis depuis plusieurs localités dans l'est du pays. Un rapport de l'ONU accuse le Rwanda voisin de soutenir ces rebelles, ce que Kigali dément catégoriquement. Les participants à ce sommet auront également à débattre un sujet relatif à la santé : la lutte contre le sida. 23 millions d'Africains sont touchés par la pandémie. Malgré cette situation préoccupante, les ressources pour faire face à la maladie sont en baisse. Dans l'après-midi d'hier, l'Union africaine a tenu une réunion restreinte pour trouver des solutions adéquates aux conflits africains à l'ordre du jour.