La Commission africaine des droits de l'Homme et des peuples et la Cour africaine des droits de l'Homme et des peuples ont tenu jeudi à Alger leur première réunion annuelle conjointe, organisée au siège du Centre africain d'études et de recherches sur le terrorisme (Caert) en vue de renforcer leur coopération bilatérale en matière de promotion et de protection des droits de l'Homme. A cette occasion, l'Algérie et par le biais de son ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a réaffirmé son appui à ces deux institutions dans leurs efforts de renforcement de leurs synergies et complémentarité. «L'Algérie réaffirme son appui à la Commission africaine des droits de l'Homme et des peuples et la Cour africaine des droits de l'Homme et des peuples dans leurs efforts de renforcement de leurs synergies et complémentarité ainsi que dans leurs capacités institutionnelles et humaines», a indiqué M. Medelci, dans un message, adressé en cette circonstance. Il a expliqué, dans son message à l'assistance que ces capacités consistent dans «la contribution aux processus de réformes globales engagées par les pays africains pour le renforcement de l'Etat de droit, l'approfondissement du processus démocratique et la diversification de l'économie et le développement socio-économique». Il n'a pas omis de souligner que pour arriver à réaliser cela, il faut «une coopération et une coordination régionales accrues pour saisir les opportunités et relever les nombreux défis». Il a par ailleurs, exprimé la satisfaction de l'Etat algérien d'accueillir cet événement, dont l'objectif, selon lui, est «La construction d'un avenir où les Africains s'affirmeront encore davantage comme les acteurs de leur destin et de leur bien-être». Co-présidée par les présidents de la Commission africaine et de la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples, respectivement, la commissaire Catherine Dupe Atoki et le juge Gérard Nijungeko, ce dernier, a indiqué lors de l'ouverture que «cette première réunion est d'une importance stratégique capitale dans la mesure où elle sera une occasion pour les deux institutions de clarifier ensemble certaines questions qui, si elle n'étaient pas résolues, pourraient constituer des obstacles à la saisine de la Cour par la Commission, ou au renvoi des affaires par la Cour à la Commission», expliquant que cette réunion permettra d'examiner de «nouvelles stratégies» conjointes de promotion de la Cour à travers le continent et de développer des programmes d'échanges de compétences, d'informations et de documents entre les deux institutions. Il a également souligné que l'objectif est d'évaluer les «pas timides» franchis par les deux institutions et de trouver les voies et moyens les plus appropriés pour rendre la relation de complémentarité «plus fluide et la plus intense possible». De son côté, Catherine Dupe Atoki a expliqué que la question des droits de l'Homme «n'est pas statique et évolue au fur et à mesure que les sociétés évoluent, d'autant que certaines questions émergent à tout moment». Les deux présidents s'accordent à dire que cette rencontre vise à améliorer la coopération et la collaboration entre la Commission et la Cour et à explorer les voies et moyens innovants pour rendre leurs relations plus efficientes. Et tous deux ont salué le soutien de l'Algérie et son rôle dans la lutte pour la protection des droits de l'Homme.