De nos jours, les réserves que nos mères et grands-mères connaissaient jadis à la veille de chaque grand événement, il ne reste rien. Désormais tout s'achète ! Est-ce la fin d'une tradition et d'un art culinaire ancestral jalousement préservé qui cède la place à l'industrie. Couscous, rechta, m'quatfa, berkoukes, des plats qui résistent et heureusement mais que la préparation n'est plus celle des mains, mais d'une machine. Pareil pour la galette, el matloue, esfendj, dioul, on voit de moins en moins les produits du terroir cuisinés mais c'est l'épicier du coin ou la boulangerie traditionnelle comme il en pousse comme des champignons qu'on se l'acquiert. On refuse de préparer ces pains et ces plats sous prétexte que ça prend du temps ça salit. D'un autre côté, le métier et son art se perdent par une nouvelle génération trop en avance certes mais bien en retard par rapport à la tradition. Il est vrai que c'est devenu un filon dont certains en tirent grand profit et où l'acheteur ne profite même pas de la qualité. De nos jours, qui peut se targuer de reconnaître un bon fric ? Très peu sûrement.