«Stratégie du «Regime change»- ou «changement de régime»- oblige, la duplicité criante des Occidentaux nous révèle finalement que ces campagnes «anti-récalcitrants» sont menées dans le but de placer leurs nouveaux pions à la tête des pays arabes convoités. Cette stratégie apparaît de façon évidente comme une composante incontournable de la guerre qui a été menée par l'Otan en Libye, et maintenant en Syrie. Ces «nuisances» composées de la secte criminelle franco-britannico-américaine et ses autres alliés impérialistes n'ont pour l'instant qu'une seule préoccupation : le renversement du président syrien. Pourquoi donc ? D'après certains observateurs, Assad est considéré comme étant trop dépendant de l'Iran. Ainsi, leur objectif est d'imposer un régime tout aussi militariste et autoritaire, mais qui est sous leur contrôle. Donc, pas besoin d'évoquer une quelconque prétention «démocratique». Selon le magazine Foreign Policy, pendant au moins six mois, 40 groupes d'«opposition» syriens s'étaient rencontrés en Allemagne sous l'égide de l'Institut américain pour la Paix (US Institute for Peace, USIP) pour planifier un gouvernement syrien post-Assad. Le chef du projet est l'universitaire Steven Heydemann de l'université Georgetown, mais l'USIP est financé par le département d'Etat. «Il s'agit d'une situation où un rôle par trop visible des Etats-Unis aurait été profondément contre-productif», a dit Heydemann. Dans un article paru en février dans le Foreign Policy, il a préconisé que «le groupe des Amis [de la Syrie] mette rapidement en place un organe unique et centralisé supervisant l'entraînement et l'équipement de l'opposition armée. Ceci impliquera inévitablement un rôle significatif pour la Turquie qui héberge actuellement l'ASL dans des régions situées le long de la frontière syrienne». Cela étant, le rideau s'est levé cette semaine sur la proposition du général syrien, Manaf Tlass, comme chef du gouvernement transitoire d'unité nationale devant être mis en place au cas où les Etats-Unis et leurs alliés arriveraient à renverser le régime du président Bachar al-Assad. Pour rappel, ce nouveau parvenu, fils d'un ancien ministre de la Défense, bras droit d'Al Assad pendant des années, n'a fait défection que le 6 juillet dernier. En coulisse, rapporte le journaliste Chris Marsden, il est parrainé par Washington. Selon ce journaliste, le Wall Street Journal a écrit: « Selon des responsables américains et du Moyen-Orient, le gouvernement Obama et les responsables de certains pays arabes et occidentaux sont en train de discuter des moyens d'installer au centre d'une politique de transition de l'Etat arabe le plus haut gradé à avoir fait défection de l'armée de la Syrie». Une proposition totalement ap-pliquée comme le révèle Reuters : «La Turquie a établi une base secrète, en collaborant avec l'Arabie saoudite et le Qatar pour diriger, armer et former l'opposition. Son personnel comprend 20 anciens généraux syriens». La proposition d'un homme fort militaire constitue en partie une tentative de réprimer les forces mêmes que les principales puissances ont mobilisées contre Assad – les Islamistes, dont ne font pas seulement partie les Frères musulmans, mais aussi Al-Qaïda et d'autres groupes salafistes armés et financés par les Etats du Golfe. Plus besoin donc pour Washington et ses acolytes d'affirmer leur «neutralité» vis-à-vis de la crise syrienne.