Firas Tlass, le frère aîné du général dissident syrien Manaf Tlass, qui soutient l'Armée syrienne de libération (ASL), a dit être favorable à un règlement négocié avec le régime de Bachar al-Assad, dans un entretien publié vendredi par le quotidien saoudien Asharq Al-Awsat. Firas Tlass, un richissime homme d'affaires basé à Dubaï, n'a par ailleurs fourni aucune précision sur le sort de son frère, dont la trace a été perdue depuis l'annonce de sa défection le 6 juillet. Dans cet entretien, Firas Tlass a déclaré "soutenir certaines unités de l'ASL en leur apportant des secours mais pas d'armes", ajoutant qu'il était en contact "depuis un mois et demi" avec l'un des chefs rebelles, Abderrazak Tlass, son "cousin". Au total, "45 officiers de ma famille ont fait défection", a-t-il ajouté. "Nous vivons actuellement une situation chaotique aussi bien dans les rangs du régime que ceux de l'opposition. Nous avons besoin d'un courant fort qui mettra la Syrie sur la bonne voie", a-t-il dit. Il a laissé entendre qu'il était favorable à un règlement négocié avec le régime. La solution passe "par l'apparition d'un courant interne fort (...), qui soit en mesure de négocier avec le régime", a-t-il dit. Il a ajouté que son cousin, "commandant du régiment Al-Farouk de l'ASL", force d'opposition armée formée principalement de déserteurs, "pourrait représenter les révolutionnaires" à des négociations. Firas et Manaf sont les fils du général Moustapha Tlass, ancien ministre de la Défense et ami de longue date de Hafez al-Assad, le père de l'actuel chef de l'Etat syrien. Firas Tlass a indiqué que son père, 80 ans, qui vit à Paris, "garde le silence" et suit "avec tristesse" les événements dans son pays. La défection du général Tlass a été interprétée par Paris et Washington comme un revers important pour le régime de Damas. Le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition syrienne, rejette actuellement tout dialogue avec le régime et réclame le départ du président Assad.