A l'approche des élections locales, dont le rendez-vous est à moins de quatre mois, les partis politiques et candidats indépendants qui y participeront s'activent de toutes parts afin d'avoir le plus de chance pour siéger à l'Assemblée populaire communale (APC) et de wilaya (APW). Pour se faire, les partis en lice doivent obtenir au moins 7% des suffrages exprimés. «Les sièges à pourvoir sont répartis entre les listes proportionnellement au nombre de suffrages obtenus par chacune d'elles avec application de la règle du plus fort», énonce la loi, en précisant : «Les listes qui n'ont pas obtenu au moins sept pour cent (7 %) des suffrages exprimés ne sont pas admises à la répartition des sièges (article 66)». Ceci vient confirmer les indications récentes du ministre de l'Intérieur, Dahou Ould Kablia, qui a stipulé que «le pourcentage éliminatoire sera de 7% pour les élections locales». Rappelons que pour les législatives, le taux éliminatoire était de 5% et bon nombre de partis, notamment les nouveaux, n'ont pas pu l'atteindre et se sont fait éliminer. Ould Kablia avait estimé que «plusieurs partis n'auront pas la possibilité d'atteindre le taux de 7% requis», par conséquent, il les a appelé à «se rassembler dans des listes communes». «Je crois qu'avec le taux de 7% requis pour qu'une liste de parti ou indépendante soit acceptée, il ne restera que deux à trois partis qui pourront dépasser cette barre au niveau national. Plusieurs partis seront laminés. Le seul choix qui reste pour beaucoup de formations, ce sont les regroupements et les alliances électorales», a-t-il préconisé. Ce rendez-vous électoral du 29 novembre 2012 est pour la majorité des partis politiques une compétition «décisive». Alors que certains pensent que l'obtention des sièges et tributaire de la confection des listes communes, d'autres estiment que c'est l'occasion de renforcer leur position sur la scène politique. Pour ce qui est du parti du Front de libération nationale (FLN) et le Rassemblement national démocratique (RND), chacun de son côté, multiplient les rencontres pour mobiliser leurs bases en prévision des élections des APC et APW pour le jour j. Le SG du parti du FLN, Abdelaziz Belkhadem, a indiqué que les prochaines élections «sont plus difficiles comparées aux législatives. Les considérant d'une importance «cruciale», il a invité les militants de son parti à «redoubler d'efforts et à être constamment à l'écoute des citoyens». Le leader du FLN a, en outre, souligné que le parti du FLN doit «les appréhender avec sérieux et détermination afin d'assurer la victoire» et confirmer ainsi sa place de «première forcepolitique» dans le pays. Le SG du RND, Ahmed Ouyahia, n'est pas en reste des préparatifs pour le prochain scrutin du 29 novembre, puisqu'il a lancé un appel à la mobilisation et au rassemblement de tous les militants, en mettant l'accent sur la nécessité d'établir des listes de candidats et candidates capables de prendre en charge les préoccupations quotidiennes des citoyens à travers les 1 541 APC et 48 APW. La commission nationale installée sous peu, chargée des préparatifs pour les élections locales, a fait savoir que les listes de candidature pour les APC étaient ouvertes à tous les citoyens, notamment les femmes et les jeunes, alors que celles des APW étaient limitées aux seuls militants de cette formation politique. Les deux partis politiques de mouvance islamiste, à savoir Nahda et El-Islah, n'ont pas encore tranché sur leur participation ou non aux élections locales prochaines. Fateh Rebiai, SG du mouvement Nahda, a annoncé que le conseil consultatif national du mouvement se réunira à la fin du mois d'août pour débattre de la participation aux locales, soulignant que la décision «dépendra des garanties présentées par les autorités pour assurer la crédibilité du scrutin». Il a ajouté que s'il y a participation, elle se fera dans le cadre de «l'Alliance de l'Algérie verte» qui regroupe son parti, le MSP et El-Islah. Quant au SG du mouvement El Islah, Hamlaoui Akouchi, il a affirmé que son parti soutenait la formation d'une «alliance politique» avec les différents courants islamiques dans le pays, précisant que la décision sur la participation de son parti aux élections locales sera annoncée durant l'université d'été prévue du 21 au 23 septembre dans la wilaya de Boumerdès. Le FFS et par le biais de son 1er secrétaire, Ali Laskri a affirmé sa participation, comme «de tradition» et au regard de leur «importance stratégique», aux élections locales. Quant au Parti des travailleurs, qui a consacré une bonne partie de son université d'été à préparer les élections locales, a demandé «davantage de garanties» pour encourager les formations politiques à participer aux prochaines échéances électorales. La SG du parti, Louisa Hanoune a exigé «l'assainissement» du fichier électoral et le retrait des magistrats des commissions électorales. Selon elle, leur présence «n'a fait qu'alourdir la machine électorale». D'autres partis ont déjà annoncé leur participation aux élections locales, à l'instar de l'Alliance nationale républicaine (ANR), dont le secrétaire général, Belkacem Sahli, a appelé les nouveaux partis à se regrouper autour de listes communes pour «multiplier les chances de succès».