Les partis politiques et les organisations des droits de l'Homme en Algérie sortent de leur silence pour exprimer leur solidarité au général Khaled Nezzar face à la justice helvétique. Ainsi, après le Mouvement populaire algérien de Amara Benyounès, le président de la commission consultative des droits de l'Homme, Farouk Ksentini, c'est au tour du parti du Front national de libération d'affirmer son soutien à l'endroit de l'ex-ministre de la Défense nationale, Khaled Nezzar. En effet, le FLN a exprimé sa solidarité avec l'ancien ministre de la Défense, Khaled Nezzar, contre lequel une instruction a été ouverte par un tribunal suisse. Le chargé de la communication de ce parti, Kassa Aïssi, a dénoncé les «tentatives d'un tribunal visant à ternir l'image d'un haut responsable militaire algérien qui a toujours servi son pays». Avant le FLN, c'est Amara Benyounès qui s'est dit révolté par la décision du tribunal pénal fédéral suisse de maintenir les poursuites engagées contre le général-major à la retraite et ancien ministre de la Défense, Khaled Nezzar. Le MPA a indiqué que ce soutien intervient malgré les explications probantes et les éclaircissements qu'a fournis directement ou à travers ses avocats, Khaled Nezzar. Dans un communiqué, la direction et les militants du Mouvement populaire algérien ont ajouté qu'ils ont reçu la nouvelle avec consternation et révolte. «Nous sommes consternés parce que nous sommes convaincus que les juges helvétiques, ignorant la gravissime réalité algérienne de la décennie 90, sont victimes d'une abominable manipulation». «Révoltés parce qu'au-delà de la personne du général-major Khaled Nezzar, c'est sur l'ensemble des patriotes et des résistants algériens à l'internationale intégriste et terroriste, que l'on veut jeter l'opprobre, en s'entêtant à réécrire l'Histoire à l'envers», ajoute le communiqué. Pour le parti de Amara Benyounès, «aucun Algérien ne doute en son âme et conscience que ce sont les accusateurs, dont la plainte a provoqué la procédure judiciaire, qui méritent d'être jugés et lourdement condamnés pour des faits graves relatifs à l'activité terroriste». Aussi, ajoute le communiqué «la direction et les militants du MPA, fidèles aux principes et idéaux qui fondent leur parti, parmi lesquels la défense des intérêts moraux de toutes celles et tous ceux, militaires et civils, qui se sont mobilisés lors de la décennie sanglante, souvent au prix de leur vie, pour sauver l'Algérie du péril intégriste, saluent le général- major à la retraite Khaled Nezzar qu'ils considèrent comme un authentique héros, et l'assurent de leur respect, de leur soutien et de leur solidarité. Ils considèrent qu'en prenant sur lui la responsabilité d'arrêter la parodie électorale de 1991/92 et d'engager la lutte antiterroriste tout en facilitant et en organisant la mobilisation des véritables patriotes du pays, l'homme a fait preuve d'un courage exemplaire et d'une lucidité politique remarquable». Les cadres et militants du MPA sont allés jusqu'à affirmer : «si le 1er Novembre 54 et ses héros ont rendu sa liberté et sa dignité au peuple algérien en le débarrassant du joug colonial, janvier 92 et les acteurs qui ont décidé de l'arrêt du processus électoral ont évité à l'Algérie indépendante son anéantissement programmé. Ils soutiennent que c'est grâce à eux et aux femmes et hommes d'Algérie, qui ont résisté et combattu courageusement la horde intégriste des années 90, que le pays n'a pas cédé aux sirènes des «printemps arabes». Dans le même communiqué, les cadres et militants du MPA, qui ont tenu à dénoncer «les vaines manœuvres des quelques «Sant-Egidiotes» résiduels, pour qui l'horloge de l'histoire s'est arrêtée à la pseudo victoire électorale de l'ex-FIS, ainsi que l'attitude de certaines associations et organisations internationales qui les soutiennent, ou par ignorance ou par service commandé», se disent se tenir «prêts pour toute initiative, de quelque nature que ce soit, susceptible d'encourager M. Khaled Nezzar et de l'appuyer dans cette épreuve». Le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme a appelé à une vaste mobilisation pour recueillir trois millions de signatures en faveur de l'ex-ministre de la Défense, Khaled Nezzar, contre lequel une instruction a été ouverte par un tribunal suisse. « Je ne suis pas le seul, des millions d'Algériens partagent cet avis. Nous devons collecter des signatures pour barrer la route à la décision du tribunal suisse», a déclaré M. Ksentini. «Voilà un homme qui a défendu la République dans le cadre de son institution et à qui on demande des comptes. À mon avis, cette perception des choses est complètement infondée », a-t-il ajouté, le président de la CNCPPDH. Cependant, nous avons appris que plusieurs autres partis, organisations et associations non-gouvernementales envisagent de soutenir Khaled Nezzar dans cette affaire, très prochainement.