Le mois de Ramadhan 2012 a été marqué par une chaleur accablante, des coupures fréquentes d'énergie électrique, l'absence d'eau dans les robinets et les troubles à l'ordre public. C'est un mois de carême particulier à mettre aux oubliettes, ont déclaré les citoyens. Le mois de Ramadhan 2012 est l'un des plus durs que les Algériens ont vécu. En plus de la chaleur accablante qui a sévi, les populations ont souffert de deux choses, à savoir les coupures fréquentes de l'énergie électrique et du manque d'eau dans les robinets. Pour la chaleur, nul ne pourrait ni ajouter ni diminuer la température de cette énergie solaire qui dépend de la nature. Ce n'est pas le cas par contre pour la défaillance électrique et le manque d'eau dont la faute incombe directement aux responsables de ces deux institutions. Il est pratiquement impossible de vivre avec cette chaleur qui dépasse parfois les 45° degrés à l'ombre, au mois de Ramadhan, sans électricité et sans eau. Plusieurs manifestations spontanées ont été organisées dans plusieurs régions du pays en raison des coupures d'électricité et l'absence d'eau. Comme à l'accoutumée, ces défaillances se sont répercutées sur les forces de sécurité, contraintes de faire face aux milliers de citoyens qui vident leur colère dans la rue. Les habitants de plusieurs régions du pays montrent du doigt les responsables de Sonelgaz et de l'Algérienne des eaux, seuls responsables de la «misère» dont ils font l'objet, selon eux. Sinon comment expliquer que des milliers de foyers soient privés d'électricité surtout en cette période de Ramadhan et de chaleur ? s'interrogent les citoyens. C'est la même chose pour la distribution de l'eau potable où les citoyens sont restés plusieurs jours sans la moindre goutte d'eau. Dans la wilaya de Tizi Ouzou, les citoyens ont fermé les agences locales de l'Algérienne des eaux (ADE) ainsi que les subdivisions de l'hydraulique des daïras de Bouzeguène et Azazga. Justement à Azazga, située à 37 kilomètres à l'est de Tizi Ouzou, des centaines d'habitants du village ElMajene, dans la commune de Fréha, ont procédé à la fermeture des sièges de l'ADE et de l'hydraulique. «Est-il acceptable de passer plus de 6 mois sans une goutte d'eau lorsque les autorités passent leur temps à dire que les barrages sont remplis ?», demande un protestataire à un responsable de l'ADE. Que ce soit à Alger, Oran ou dans les villes de l'Est algérien, les robinets sont à sec. Des citoyens résidant à Batna, Khenchela, Tébessa, et Constantine prennent quotidiennement attache avec notre rédaction pour se plaindre du manque d'eau. «A chaque instant et à chaque jour où j'ouvre le robinet, c'est du vent que je reçois à la place de l'eau», a indiqué un citoyen en colère. Ce dernier ajoutera que depuis le début du mois de Ramadhan, ils ont reçu l'eau une seule fois pendant un quart heure. Des dizaines de citoyens ont également indiqué qu'ils sont contraints de faire appel à des tracteurs-citernes pour s'alimenter en eau. La canicule qui a sévi, les coupures électriques et le manque d'eau ont fait oublier aux citoyens la cherté de la vie et les autres problèmes quotidiens. En somme, ce mois de Ramadhan qui tire à sa fin est à mettre aux oubliettes.