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Le processus inflationniste en Algérie (I)
Publié dans La Nouvelle République le 22 - 08 - 2012

Au moment où une fraction du pouvoir, pas tous heureusement, car conscients de l'impasse actuelle, s'énorgueillit des 190 milliards de dollars de réserves de change dus aux hydrocarbures, préoccupée par les élections locales et surtout anticipant l' élection présidentielle d'avril 2014, la majorité de la population algérienne, dont 70% perçoit moins de 30 000 DA net par mois, assiste à la détérioration de son pouvoir d'achat : dépenses pendant le Ramadhan et courtes vacances. Avec la rentrée scolaire pour bientôt puis l'Aïd El-Adha, les humbles ménages algériens, y compris les couches moyennes, en voie de régression, directement et indirectement productives (secteur économique, éducation, santé) représentant 75 à 80% de la population, ne voient pas le bout du tunnel.
Ainsi, nous avons d'un côté certains responsables inconscients, dépensant sans compter des sommes somptueuses inutiles, une corruption inégalée depuis l'indépendance voulant perpétuer le statu quo pour des intérêts rentiers étroits, à l'instar des anciens régimes égyptiens, tunisiens, libyens ou actuellement syrien par des replâtrages juridiques oubliant la nouvelle donne internationale et de l'autre la majorité de la population frustrée en attente d'un réel changement, désintéressée par cet activisme politique désuet, confrontée à une hausse vertigineuse des prix. L'objet de cette contribution est de cerner les causes de l'inflation produit d'une gouvernance mitigée qui a des incidences politiques, l'économie étant avant tout, comme nous l'ont enseignée les classiques de l'économie, politique.. Comment cerner objectivement le processus inflationniste en Algérie ? Quelles sont les conclusions principales de la dernière enquête de l'ONS ? La dernière enquête de l'organe officiel des statistiques, l'ONS, de juillet 2012 témoigne d'une accélération du processus inflationniste en Algérie risquant de s'amplifier en 2013 avec des incidences sur le pouvoir d'achat des Algériens ayant surtout un revenu fixe. Les prix à la consommation ont augmenté de 8,7% au mois de juin 2012 par rapport à la même période de l'année écoulée, situant le rythme d'inflation en glissement annuel en Algérie à 7,3% contre 6,9% en mai dernier selon l'Office national des statistiques (ONS). L'indice des prix à la consommation a enregistré une hausse de 8,67% en juin 2012 par rapport à la même période de l'année dernière. Cette hausse est tirée essentiellement par l'augmentation de 10,76% des produits alimentaires avec 17,3% pour les produits agricoles frais et 5,4% pour les produits alimentaires. Cela n'est que la conséquence de tout un processus historique témoignant de la maladie du corps social. Sans un changement de cap de la politique économique, il y a risque de tensions sociales avec une spirale infernale, augmentation de salaires, inflation- augmentation à nouveau de salaires rendant nécessaire l'élévation du taux d'intérêt bancaire si l'on veut éviter la faillite du système financier. Comment cerner objectivement le processus inflationniste en Algérie ? S'agissant d'un problème aussi complexe que celui de l'inflation, il me semble utile de préciser que ces phénomènes doivent tenir compte de la structure et des particularités de l'économie à laquelle ils sont appliqués, les aspects de structures de l'économie internationale et interne résultant de l'option de la stratégie de développement économique, aux schémas de consommation générés en son sein pour des raisons historiques, d'influences socioculturelles et aux composantes des différentes forces sociales pour s'approprier une fraction du revenu national. Concernant l'indice global de l'inflation, il doit être régulièrement réactualisé car le besoin est historiquement daté, les besoins évoluant. Le taux d'inflation officiel est biaisé, étant comprimé artificiellement par les subventions sinon il dépasserait les 13 à 14%. Un agrégat global comme le revenu national par tête d'habitant peut voiler d'importantes disparités entre les différentes couches sociales. Une analyse pertinente devrait lier le processus d'accumulation, la répartition du revenu et le modèle de consommation par couches sociales. Certes, le SNMG a plus que doublé en passant de 6 000 à 18 000 dinars, (environ 180 euros au cours officiel) la dernière augmentation ayant lieu en septembre 2011, mais devant déflater par le taux d'inflation réel pour déterminer le véritable pouvoir d'achat. Aussi, une interrogation s'impose : comment est-ce qu'un Algérien, qui vit avec SNMG par jour alors que le kilo de viande est de 14 euros environ fait face aux dépenses incontournables : alimentation, transport, santé, éducation. La cellule familiale, paradoxalement, la crise du logement (même marmite, mêmes charges) et les transferts sociaux qui atteindront plus de 1 200 milliards DA en 2011, soit 18% du budget général de l'Etat et plus de 10% du PIB jouent temporairement comme tampon social. 2 –Quelles sont les raisons fondamentales du retour à l'inflation ? Bien que dialectiquement solidaires, je recense quatre raisons essentielles du processus inflationniste en Algérie. Premièrement la faiblesse de la production et de la productivité interne du fait que 97 à 98% des exportations sont le résultat des hydrocarbures à l'état brut et semi brut, les 2.3% hors hydrocarbures fluctuant depuis plus de 20 ans pour un montant dérisoire entre 900 millions de dollars et 1,5 milliard de dollars. Plus de 90% du tissu économique sont constitués de PMI/PME organisées sur des structures familiales, ne possédant pas de management stratégique, ne pouvant pas faire face à la concurrence internationale. Les importations couvrent 70/75% des besoins des ménages et des entreprises dont le taux d'intégration ne dépasse pas 10/15%. On peut démontrer facilement que le taux de croissance officiel hors hydrocarbures de 5/6% a été permis pour 80% via la dépense publique et qu'il ne reste pour les entreprises véritablement autonomes créatrices de richesses, pouvant évoluer dans un environnement concurrentiel mondial, moins de 20% du produit intérieur brut. Nous avons évidemment la croissance démographique et le versement de salaires sans contreparties productives. La population était de 35,6 millions d'habitants au 1er janvier 2010 selon l'Office des statistiques à 36,3 millions d'habitants au 1er janvier 2011 et à 37,1 au 1er janvier 2012. Le taux de chômage officiel est estimé à 10% entre 2010 et 2012, mais incluant les sureffectifs des administrations, des entreprises publiques, les emplois dans la sphère informelle et les activités temporaires de moins de six mois, pour partie des emplois improductifs. Or, le taux d'emploi est fonction du taux de croissance et des structures des taux de productivité. Dans son rapport d'octobre 2011, le FMI note que l'Algérie doit faire plus pour diversifier son économie et sortir de sa dépendance vis-à-vis des hydrocarbures, notamment pour dynamiser l'emploi surtout parmi les jeunes dont le taux de chômage dépasserait pour certaines régions 25/30%. La vraie richesse ne peut apparaître que dans le cadre de la transformation du stock de monnaie en stock de capital, et là est toute la problématique du développement (A suivre)

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