Terrorisme, vendetta ou actes de criminels de grands chemins tendant à matérialiser le principe que force ne reste plus à la loi. La question reste posée au lendemain des actes de violence vécus par la population de la localité de Sarouel, dans la commune d'El-Bouni à 5 km du chef-lieu de wilaya Annaba. Selon des témoins, cela s'est passé ce jeudi dernier tôt le matin. C'était au moment où des gendarmes de la brigade El-Bouni s'étaient présentés devant les domiciles de plusieurs individus impliqués dans deux assassinats. Les victimes décédées à la veille de l'Aïd El-Fitr, sont un père de famille et un jeune membre des forces spéciales de lutte anti terroriste. Les gendarmes ne savaient pas ce qui les attendait. Signaux de portable aidant, les complices avaient été rapidement alertés à l'effet d'attaquer les forces de l'ordre. Celles-ci furent surprises par des projectiles lancés par des groupes de délinquants et criminels imprévisibles. Haches, sabres, épées, couteaux de boucher et gourdins, ils avaient réellement l'intention de faire couler le sang des gendarmes. Ceux-ci durent faire appel à des brigades de Annaba, El-Hadjar et Sidi Amar. Selon des témoins oculaires, une trentaine de véhicules pour un nombre important de gendarmes avaient pris position pour interdire tout débordement. Apparemment insuffisants les renforts les bandes de criminels qui se multipliaient devenaient de plus en plus menaçants dans leur tentative d'imposer leur loi. L'interpellation et l'arrestation des criminels à l'origine des 2 assassinats paraissaient stimuler leur agressivité. Les mêmes sources ont précisé que tous les habitants de la localité de Sarouel avaient eu vraiment peur car ils connaissaiten la détermination des malfrats qui, quotidiennement, donnaient l'impression, de n'obéir qu'à leur instinct criminel. Ils sont à l'origine de nombreux crimes de sang et vols avec violence, des actes demeurés impunis malgré la multitude de plaintes. Il faut dire que dans cette localité de Sarouel tout autant que la région d'El-karia, la concentration des populations démunies est le résultat d'un exode massif et incontrôlé en provenance principalement des wilayas limitrophes à Annaba. Au fil des années ces deux localités se sont transformées en véritable cours des miracles. Pire, en nids de truands, criminels, repris de justice, trafiquants de drogue et de la prostitution. L'omerta appliquée dans toute sa dimension n'a pas permis aux multiples enquêtes et opérations de recherches des gendarmes et des services de police d'aboutir. Et c'est justement ce sentiment de total impunité que sont survenus les deux assassinats ayant pour motif le vol avec violence d'un portable à une jeune femme de Sarouel par deux individus d'El-Karia . Ceux-ci avaient la certitude que nul ne pouvait les arrêter dans leurs actes néfastes. Selon nos interlocuteurs, les deux criminels étaient convaincus qu'ils pouvaient tuer, voler, violer et s'adonner à tous les trafics y compris celui de la traite des blanches sans avoir à rendre des comptes à la justice. Ils ont matérialisé cette idée en transperçant avec leur couteau de boucher le père de famille et le jeune militaire, blessant gravement son voisin et en tentant d'agresser les gendarmes venus les interpeller. Il a fallu l'intervention de l'armée appelée à la rescousse pour ramener la paix . En effet, selon de nombreux citoyens de cette localité de Sarouel véritablement sinistrée tout au long de la semaine écoulée pour cause des deux assassinats, ce n'est qu'à l'arrivée des éléments de l'ANP que la situation a pu être rapidement maîtrisée. Plusieurs dizaines de criminels recherchés et autres délinquants ont été interpellés et arrêtés. Il était temps car dans le chef-lieu de wilaya et dans d'autres communes où les rues, ruelles, trottoirs, places publiques sont squattées, les honnêtes gens ont la certitude que ce sont les criminels qui imposent leur loi. Ces derniers n'hésitent pas à répéter à qui veut les entendre, que la loi c'est eux et que nul ne pourra les arrêter au cas où ils venaient à commettre un crime, un vol une agression. Cependant, force est de dire que la communication au niveau des services de sécurité n'a pas joué son rôle. Le contraire aurait permis d'éviter des témoignages plus crédibles à la source .