A l'instar d'autres villes, Bordj Menaiel n'est pas épargnée par le chômage. La situation des chômeurs notamment la catégorie des jeunes diplômés universitaires dont le nombre est de plus en plus important n'est pas reluisante. Ils représentent 40% de la population active dont quelques-uns sont recrutés dans le cadre de l'emploi salarié local, les autres errent à travers les rues de la ville où on les trouve dans les cafés qui demeurent leur lieu de prédilection en train de siroter un café ou d'occuper une table durant de longues heures, sombrant dans un grand désespoir. Dans la ville de Bordj Menaiel, le rêve, le marasme et les faux espoirs occupent les esprits de ces jeunes en mal de prise en charge. Pourtant, ils ne sont pas différents de leurs pairs des autres contrées. Cette jeunesse studieuse et laborieuse ne manque pas de capacités réelles dans tous les domaines mais elle reste vouée à la déperdition. Les jeunes de Bordj Menaiel, que le farniente accapare, semblent ne pas abdiquer et croient pouvoir relever certain défis. Ce qui se traduit sur le terrain par la multitude d'actions entreprises pour sortir de l'impasse. La jeunesse menailie mène sa vie tout autant que la jeunesse algérienne dans sa forte majorité. Malheureusement, elle se trouve livrée à elle-même, guettée par l'oisiveté qui est mère de tous les vices, comme le dit l'adage. A voir la ruée des jeunes vers les cybercafés, on dénote chez eux une soif certaine de savoir, d'apprendre, une manière de s'ouvrir sur d'autres horizons. Pour faire oublier leur marasme, devenu leur calvaire quotidien. Certains mordus du sport se retrouvent dans la salle d'haltérophile du stade Chahid-Salah- Takdjerad. En attendant qu'un miracle se produise à Bordj Menaiel, le cauchemar continue pour ces jeunes qui ont perdu tout espoir. Une visite des lieux a été d'une confirmation des plus tangibles, puisqu'on a remarqué que la majorité des infrastructures ont l'air de ruines historiques abandonnées, mis à part quelques-unes qui restent fonctionnelles avec toutefois des difficultés. D'ailleurs, tous les moyens nécessaires à la survie d'une entreprise sont quasi inexistants, notamment les plus élémentaires comme l'eau qui est la base de toute activité. Les investisseurs ont quand même lancé des projets e forages de puits. La prolifération de ceux déjà opérationnels, d'ailleurs nombreux, a fait que l'eau des puits a atteint un seuil des plus alarmants, si ce n'est qu'il n'y a plus d'eau dans les puits. Aussi, il y a lieu de noter que les investisseurs dépendant de l'APC de Bordj Menaiel ne disposent pas d'actes de propriété car un litige les oppose. Il leur a été demandé de s'acquitter d'un surplus financier sur le prix du terrain. Aujourd'hui, le souci n'a pas fait l'unanimité et la résorption du chômage n'a pas eu lieu. Les jeunes, aujourd'hui, sont hantés par l'idée de partir à l'étranger. Aussi, il y a lieu de noter que les jeunes sont sujets à la drogue, à la toxicomanie, à la délinquance et à l'alcool. Ils se cachent derrière ce procédé pour oublier leurs souffrances quotidiennes. Certains sont devenus agressifs envers de paisibles citoyens. Il faut trouver un remède à ce problème.