Le football est-il contaminé par les mouvements de protestations ? Si c'est le cas, cela veut simplement dire que cette discipline a rejoint les rangs de tous les autres secteurs frappés par la malédiction des mouvements de grève et de boycott. A la différence que dans ces secteurs, l'augmentation des salaires est à l'origine des protestations alors qu'en football, tous les acteurs sont royalement payés. Ils en veulent plus. Comme les présidents des clubs professionnels qui ont brandi la menace du boycott des championnats. Sonatrach a réveillé les démons de l'argent en acceptant de prendre en charge quatre clubs de la division 1. Un tollé général s'en est suivi et les présidents de ces clubs, généralement occupés durant l'intersaison, sont montés au créneau pour exiger leur part du gâteau. Tout comme les anciens arbitres résolus à en finir avec la marginalisation dont ils font l'objet. Ils refusent d'être mis sur la touche lors du partage de ce gâteau qui donne bien des idées à tous ceux qui rodent autour du football. Avez-vous entendu un seul instant un président ou un arbitre évoquer le développement de cette discipline ? Presque jamais ou ils font semblant quand il s'agit de faire diversion ou à dessein lucratif. Et qui est le perdant dans toute cette histoire ? Les jeunes footballeurs non encore contaminés par ces mouvements d'adultes en mal de richesse. Des jeunes sacrifiés sur l'autel de la cupidité. Normalement, ce sont ces jeunes qui protestent et qui demandent des comptes à ces adultes préoccupés par se remplir les poches plutôt que de s'inquiéter de leur avenir. Mais qui les écoutera ? Là est toute la question. Pendant que ces jeunes souffrent le martyr, le football sombre dans la médiocrité. Ces protestations ne lui apporteront rien si ce n'est l'enfoncer encore dans l'incertitude. Présidents, arbitres, entraîneurs et joueurs ne courent que pour l'argent. Quant à tout le reste ce n'est que du bla-bla.