«Les deux décrets publiés, il y a deux mois, dans le Journal officiel ont été élaborés en concertation avec tous les syndicats et les partenaires», a affirmé, hier, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, en marge d'une cérémonie de remise de diplômes et d'affectation de médecins spécialistes. Les deux décrets en question rejetés par le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) sont relatifs au concours de graduation des médecins praticiens spécialistes. La déclaration du ministre intervient en réponse aux propos tenus par Mohamed Yousfi, président du syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSSP), samedi dernier, lors d'une réunion de la structure syndicale. Ce dernier remettait en question les modalités d'organisation de ce concours. Le syndicat a critiqué les modalités régissant le déroulement du concours notamment en ce qui concerne «le jury qui sera composé d'hospitalo-universitaires qui ne sont pas aptes, selon lui, à évaluer les compétences des candidats au concours de graduation». Le SNPSSP estime également que les deux nouveaux textes «n'ont aucun rapport avec le contenu de la loi de la fonction publique pour ce qui a trait à l'organisation des concours et ne servent nullement l'intérêt des praticiens spécialistes de la santé publique». Le ministre a qualifié, de son côté, ces déclarations de «contradictoires» en mettant en exergue qu'il est d'autant plus «valorisant pour un praticien d'être évalué par des hospitalo-universitaires, qui l'ont formé au préalable, que par un praticien » a-t-il soutenu. Le concours de graduation, prévu dans trois semaines, se déroulera au niveau de trois centres d'examen ouverts à Alger, Oran et Constantine. S'agissant de l'affectation des spécialistes, M. Ould Abbès a indiqué qu'ils seront «correctement pris en charge». «Nous avons signé un accord avec le ministère de l'Intérieur pour instruire les walis des dispositions à prendre pour l'accueil des médecins», a-t-il soutenu. Sur un autre volet, le ministre a annoncé que 242 médecins spécialistes comptant parmi une promotion de 900 médecins ont été désignés pour exercer dans des établissements hospitaliers à travers le territoire national, alors que d'autres connaîtront leur destinations respectives dans les deux prochains jours. Les 242 récipiendaires qui se sont vu remettre leurs diplômes sont issus de plusieurs spécialités, à savoir l'anatomo-pathologie, l'anesthésie, la cardiologie, l'ophtalmologie, l'ORL, la biochimie, l'endocrinologie, l'épidémiologie, la gastrologie et la gynécologie. «Les autres médecins, au nombre de 658 spécialistes, recevront leurs affectations demain et après-demain», a-t-il précisé en ajoutant que les désignations ont été faites «selon les règles de la transparence, loin de tout traitement de passe-droit». Dans le même sillage, le ministre de la Santé a déclaré qu'un «accord a été signé avec la ministère de l'Intérieur pour instruire les walis en vue de fournir les moyens nécessaires aux nouveaux médecins pour l'exercice, dans de très bonnes conditions, de leur mission dans les zones rurales».