Cette année scolaire va commencer avec un nouveau ministre de l'Education qui a de nombreux dossiers qui l'attendent. Plusieurs problèmes hérités de Benbouzid, se posent avec acuité. La surcharge des classes, l'allègement des programmes et la satisfaction des revendications socioprofessionnelles des enseignants et des travailleurs du secteur, sont les dossiers épineux que va renconter M. Baba Ahmed. Le secrétaire général du Conseil des lycées d'Algérie, Achour Idir, a déclaré hier lors d'une conférence de presse à Alger, que plus de 40% des établissements scolaires travaillent avec un nombre dépassant les 45 élèves par classe et 20% travaillent avec 30 à 38 élèves. «La surcharge des classes est un grand problème de nos écoles depuis plusieurs années», dira M. Achour Idir, qui a également déploré le manque des livres scolaires en affirmant que plus de 60% des écoliers n'ont pas encore reçu leurs manuels scolaires , ajoutant que les emplois du temps et les inscriptions d'élèves ne sont pas encore établis dans plus de 50% des écoles. A ce titre, la coordination nationale des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) et du Conseil des lycées d'Alger (CLA), menacent d‘ores et déjà de paralyser les établissements scolaires si leurs revendications ne seraient pas satisfaites. Selon notre interlocuteur, il se pourrait que 50% des établissements scolaires recourent à une grève illimitée dès aujourd'hui et ce, sur l'ensemble du territoire national. Les sindicats réclament entres autres, le versement de la seconde tranche des indemnités des travailleurs, l‘allégement des programmes, le réaménagement des classes, et l'amélioration des conditions du travail. Concernant le dossier des œuvres sociales, Achour Idir a déclaré que : «La gestion des œuvres sociales demeure gelée jusqu'à l'heure actuelle». En outre, il a dénoncé le manque d'encadrement pédagogique en dépit de la réception de nouveaux établissements. Pour sa part le secrétaire général du (Cnapest), Med Salem Sadali, a souligné que le changement de ministre ne représente rien puisque la politique du secteur de l'éducation demeure inchangée, tout en appelant à la création d'un syndicat basé sur la solidarité, l'entente, et le dialogue afin de défendre l'école public et améliorer sa qualité de performance.