Le secteur de l'éducation concerne 9 millions de personnes et touche l'ensemble des familles algériennes, a tenu à faire observer Abdellatif Baba Ahmed, le nouveau ministre de l'Education qui a remplacé Boubekeur Benbouzid. Dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction, il a souligné que la réforme engagée par son prédécesseur, comporte des points positifs et des points négatifs. Il se déclare entièrement disponible pour l'engagement d'un dialogue avec l'ensemble des acteurs de la communauté éducative. L'ensemble des composantes du secteur de l'Education seront associées à l'opération d'amélioration des réformes. Mais, fait-il remarquer, les changements souhaités nécessitent du temps. Il est à l'écoute des critiques faites par la communauté de l'éducation. Il estime qu'«actuellement, les chiffres sont éloquents et devant les insuffisances que nous connaissons, l'amélioration de la qualité (de l'enseignement) figure parmi nos priorités». Ainsi, ajoute-t-il, cette qualité, qui concerne 9 millions de personnes composant la famille de l'éducation, est «d'un apport positif pour améliorer non seulement les résultats par les chiffres, mais également la performance dans la formation de nos jeunes écoliers». Il insiste sur «l'effort supplémentaire que doit fournir l'enseignant, les moyens à mettre en place par la tutelle, la formation des formateurs et l'implication des parents d'élèves». Le ministre a évoqué les problèmes cruciaux de son secteur comme la surcharge des classes dans de nombreuses wilayas ainsi que la déperdition scolaire pour laquelle, il avoue ne pas détenir, pour le moment, de chiffres précis, mais elle existe et il y a des élèves, dit-il, qui quittent l'école pour des raisons économiques. Le ministre a également parlé de la situation socioprofessionnelle des travailleurs, des volumes horaires, du problème des manuels scolaires, des actions de solidarité qui ont mobilisé une enveloppe financière conséquente, sans oublier la sempiternelle question de la surcharge des cartables.