Autrefois rayonnant sur une grande partie du Bassin méditerranéen, la wilaya d'acier d'Annaba dispose de nombreux atouts puisqu'elle possède un accès rapide et une vue splendide. Il y a aussi ses nombreuses richesses tant sur le plan des ressources naturelles que celui du patrimoine culturel. Dotée d'un complexe portuaire de dimension internationale qui renferme un terminal à conteneurs classé au 3e rang à l'échelle nationale, ville industrielle au vu de ses richesses minières, Annaba offre, par ailleurs, de nombreuses opportunités d'investissement non seulement en sidérurgie et en métallurgie mais aussi dans le secteur agricole. Or, la wilaya, à l'instar des autres villes algériennes, continue de subir parallèlement une croissance démographique galopante estimée à plus de 600 000 habitants. Wilaya de transit et carrément d'échanges, elle est loin d'avoir une réelle politique cohérente permettant l'amélioration du cadre de vie du citoyen, la réduction des dysfonctionnements urbains et la maîtrise de la croissance. En effet, la ville d'Annaba a pris ces dernières années un essor considérable et une surpopulation incroyable causée principalement par l'exode rural des plus importants vu sa position géographique et son littoral. La wilaya s'est considérablement agrandie s'étendant au nord jusqu'au Gap de Garde à l'ouest jusqu'à oued Zied, présentant des régions à forte densité, notamment les localités comme Sidi Amar, El Bouni, Sidi Salem, El Hadjar et Zafrania. A cet effet, il faut souligner que face à l'indisponibilité de terrains d'assiette, les promoteurs immobiliers publics ou privés construisent sur les hauteurs de la ville, sinon sur les zones montagneuses. A titre indicatif, l'entreprise Géni Sider avait investi les zones de Sidi Aïssa et certains promoteurs et coopératives ont décroché des sites plus ou moins accidentés pour lancer des projets d'habitations qui s'achèveront d'ici 2014. Un stratégique chemin menant à Séraïdi et aux régions côtières. De nombreuses villas et immeubles promotionnels ont été construits à Annaba malgré les grosses contraintes de terrassement. Beaucoup d'architectes révèlent que la ville a vraisemblablement perdu de son charme et s'est clochardisée. Presque, faut-il le dire, toutes les cités populaires manquent d'espaces verts, d'éclairage public et souffrent du problème d'assainissement en plus du mauvais état des routes qui sont tout le temps éventrées par faute de contrôle et de surveillance des services concernés. constate-t-on. Des cités souffrent de l'insalubrité Assurer un meilleur cadre de vie aux citoyens et une hygiène parfaite pour la ville est une tâche vraiment difficile pour les responsables de l'environnement de la wilaya. Or, selon les constatations faites dans plusieurs quartiers, les ordures jonchent quotidiennement la voie publique à cause, note-t-on, de l'inexistence des bennes à ordures. Un état de fait qui défigure le paysage de certaines cités de la wilaya. Ainsi, l'on s'adonne au triste et mauvais exercice de balancer de son balcon les détritus sans aucun égard aux occupants des étages inférieurs de l'immeuble. Le matin, on s'aperçoit que le voisinage présente un étalage affreux de sacs poubelles qui attendent l'arrivée des services de nettoiement de la commune qui chaque jour font leur possible pour tout nettoyer mais le jour suivant, on retrouve le même décor. La ville redevient un lieu d'étalage des ordures néfastes à son image et à la qualité de la vie. Et dire que des appels au civisme sont placardés, indiquant que la propreté est l'affaire de tous. Extension du tissu urbain Certainement, la ville d'Annaba, qui était autrefois industrielle, s'est clochardisée avec le temps. Cette wilaya de transit est un carrefour d'échanges située sur un axe routier très important de la RN 44 qui mène vers la Tunisie à l'est et vers Constantine et Alger à l'ouest, sa position stratégique lui confère ainsi un caractère international dans les échanges économiques renforcés par les activités du port et de l'aéroport qui notamment jouent un rôle très important dans les relations économiques dans le cadre de la mise en place de la politique de la ville. Dans ce contexte, l'ex-ministre délégué chargé de la Ville, M. Boukerzaza, avait initié un schéma de cohérence urbaine et relevé que la loi sur l'orientation de la ville propose une politique cohérente permettant l'amélioration du cadre de vie du citoyen, la réduction des dysfonctionnements urbains et la maîtrise de la croissance, tout en mettant l'accent sur le respect de l'équilibre urbain et le développement de l'économie en renforçant le rôle des collectivités locales dans la gestion. Par ailleurs, il est à noter que de nombreux chantiers sont en cours depuis le bas de la montagne de Seraïdi en se prolongeant vers les hauteurs, notamment sur la côte de la Caroube et à Sidi Aïssa.