Les différents plans d'occupation du sol (POS) réalisés par la commune de Annaba et le plan directeur d'architecture et d'urbanisme (PDAU) seront-ils pour une fois respectés et mis en application ? Telle est la question que de nombreux architectes et urbanistes de Annaba se posent au lendemain de la décision prise par la direction de l'urbanisme et de l'aménagement du territoire de l'APC Annaba en concertation avec celle de l'urbanisme et de la construction de la wilaya. Principalement axées sur la nécessité de répondre aux attentes des habitants en matière d'équipements publics, ces orientations ont pris pour arme le patrimoine foncier communal. Il s'agit notamment des poches vides à l'origine, entre autres, de la citation à comparaître devant le procureur près le tribunal d'El Hadjar de plus de 40 élus, responsables et cadres d'exécution. Ces poches vides auraient, d'une certaine manière, bénéficié à des nababs d'ici et d'ailleurs spécialistes de la spéculation foncière. La toute récente relève du directeur général de l'agence foncière de la wilaya consolide que ce dossier a pris de l'ampleur avec d'éventuelles mises sous dépôt. La démarche du service de la commune a été favorablement accueillie par la commission de wilaya chargée de l'urbanisme et de l'aménagement du territoire. Cette dernière, qui comprend l'ensemble des représentants des administrations de l'Etat, a pour mission le choix des terrains en conformité avec les pos approuvés. « C'est dans ce cadre que nous avons prévu la réalisation d'un lycée à la cité 5 Juillet, un CEM à la zone Dorban, une école primaire à la cité Sidi Achour et 120 locaux commerciaux (programme du président de la République), destinés aux jeunes, la construction d'une mosquée à Sidi Aïssa, et 2 arrondissements de sûreté urbaine Saf Saf et Oued Kouba », a précisé Mohamed Tahar un des responsables à l'APC de Annaba. C'est toujours sur la base de ses POS que d'autres projets ont été mis à concrétisation, comme la réalisation de la bibliothèque régionale au palais de la culture Mohamed Boudiaf, du lycée Zaâfrania, du siège de la DCP à Pont Blanc. Un autre projet est en maturation. Il porte sur la création d'un nouveau cimetière, les 4 existants Bouhdid, Sidi Harb, Bouguantasse et Zeghouène étant plus que saturés.