Les rebelles en Syrie se sont dits déterminés à renverser le régime par la force, mettant en doute le succès de la mission du médiateur Lakhdar Brahimi, les enquêteurs de l'ONU dénonçant des abus en recrudescence dans le conflit. Au terme d'une mission de quatre jours à Damas qu'il a qualifiée d'extrêmement difficile, le médiateur international Lakhdar Brahimi s'apprêtait lundi à rendre compte auprès de la Ligue arabe de ses entretiens avec le président Bachar al-Assad tout comme des chefs de la rébellion. Il devrait également participer au Caire à la première réunion du «groupe de contact» quadripartite sur la Syrie (Iran, Egypte, Turquie et Arabie Saoudite), selon les médias iraniens. Si M. Brahimi avait lui-même prévenu qu'il ne fallait pas s'attendre à des miracles, les insurgés ont d'ores et déjà estimé que sa mission était vouée à l'échec en raison de la poursuite des violences et du blocage au Conseil de sécurité. Face aux «violations flagrantes» dans ce conflit qui a fauché la vie à 27 000 personnes en 18 mois, le président de la commission d'enquête de l'ONU sur la Syrie a recommandé au Conseil de sécurité de prendre les «mesures appropriées» alors que les abus progressent en «nombre, rythme et intensité». Dans un rapport, Paulo Pinheiro a soulevé «la gravité des violations, abus et crimes perpétrés par les forces gouvernementales et les chabbihas (milices pro-régime), et par des groupes antigouvernementaux».