Devant les proportions alarmantes qu'a prises le phénomène de la violence en général et les agressions à l'arme blanche en particulier, la direction générale de la Sûreté nationale a revu sa stratégie de lutte et lancé une nouvelle campagne contre ce fléau à travers toutes les wilayas. Désormais, le port d'armes blanches prohibées pour une raison ou une autre conduira son propriétaire à l'arrestation immédiate et des poursuites judiciaires. Autrement dit, les services de sécurité promettent d'être plus rigoureux dans l'application de la loi à ce sujet afin de traquer ces délinquants qui sèment la peur dans plusieurs quartiers et axes routiers. En effet, le port d'arme est interdit pour tous, même pour ces personnes qui l'expliquent par un besoin spécifique ou une habitude d'avoir un couteau dans sa poche ou son sac. Dans ce sillage, la DGSN a averti, dans un communiqué rendu public jeudi, les citoyens des conséquences du port de «ces outils» dangereux et promis de mener une guerre sans merci contre ce phénomène qui menace davantage la sécurité publique. En effet, les lieux publics, les différentes agglomérations et les axes routiers verront une mobilisation intense des éléments de la Sûreté nationale et des contrôles rigoureux afin de traquer toute intention criminelle et éradiquer le port d'armes blanches devenu dans certaines régions une habitude et dans d'autre «une culture». A titre indicatif, la cellule de communication de la DGSN a fait savoir que les services de police ont constaté 3 552 affaires du genre en 2011 contre 2 918 affaires en 2010, soit une hausse de 634 cas. Une hausse encore plus importante a été notée au cours de l'année en cours enregistrant durant son premier semestre 2 689 affaires introduisant 2 541 personnes vers la justice. Par ailleurs, dimanche et lundi derniers, une vaste opération de contrôle de police a eu lieu dans les différentes wilayas. Ce contrôle s'inscrit, selon la même source, dans le cadre de la lutte contre les vols, le trafic de stupéfiants, la détention d'armes prohibées, la création de lieu de débauche et l'immigration clandestine. Ces interventions ont permis à Constantine et Tipasa, d'identifier et interpeller cinq individus, âgés entre 20 et 38 ans, impliqués dans des affaires de vols de véhicules. Il a été, également, enregistré la saisie de 1 159 bouteilles de boissons alcoolisées et de 2 800 comprimés de psychotropes, et ce, à Aïn Defla et Tamanrasset. Pour rappel, la brigade de police des frontières a saisi à Alger en espace d'une semaine 200 000 euros au niveau de l'aéroport Houari-Boumediene. A Relizane, il a été procédé à l'interpellation de quatre personnes dont une femme, impliquées dans une affaire de création de lieu de débauche.