Le wali de Boumerdès, Kamel Abbas, a suspendu mardi dernier les P/APC de Zemmouri et de Cap Djinet. Le wali aurait agi en application de l'article 43 du nouveau code communal qui stipule que «l'élu faisant l'objet de poursuites judiciaires pour crime ou délit en rapport avec les deniers publics ou pour atteinte à l'honneur ou ayant fait l'objet de mesures judiciaires ne lui permettant pas de poursuivre valablement l'exercice de son mandat électif est suspendu par arrêté du wali jusqu'à intervention de la décision définitive de la juridiction compétente». La même décision a été prise également à l'encontre de trois membres de l'exécutif de l'APC de Zemmouri. Au total, six présidents d'APC ont été relevés de leurs fonctions par le chef de l'exécutif de la wilaya depuis le mois de mai dernier en raison des poursuites judiciaires engagées à leurs encontre. L' article 43 stipule également qu'«en cas de jugement définitif l'innocentant, l'élu reprend automatiquement et immédiatement l'exercice de son activité». Le P/APC de Zemmouri, M. Adim, et les trois élus de l'exécutif communal ont été suspendus pour non-respect du code des marchés publics. Ils sont soupçonnés d'avoir favorisé un entrepreneur auquel ils auraient attribué un marché portant construction d'une cantine scolaire en 2011. Le président d'APC de Cap Djinet, quant à lui, prétend ignorer totalement les motifs de sa suspension, prise, selon lui, avant son audition par le juge d'instruction. Aucune précision n'a été apportée sur les raisons de son audition. Si l'on comptabilise les quatre P/APC de Boumerdès qui se sont succédé lors de ces deux dernières mandatures et qui ont été relevés de leurs fonctions pour des motifs semblables, la wilaya de Boumerdès est bien partie pour battre un triste record. En tout cas, la lutte contre la corruption prend tout son sens.