La guerre de libération nationale et l'indépendance de l'Algérie sont au cœur de l'exposition Algérie, 50 bulles, regroupant des planches de bandes dessinées d'une pléiade de bédéistes algériens et étrangers. Organisée dans le cadre de la 5e édition du Festival international de la bande dessinée d'Alger (Fibda), l'exposition comporte plusieurs volets dédiés majoritairement à l'Algérie indépendante et à la période coloniale sous la houlette du Belge Thierry Bellefroid, qui était chargé de la scénographie, et Dalila Nedjam, commissaire du festival et de l'exposition. Le premier volet de l'exposition est consacré à l'Emir Abdelkader et aux résistances populaires qu'a connues l'Algérie avant la guerre de libération (1954-1962). Les planches sont, à l'occasion, plantées dans le sable d'un décor inspiré du désert algérien. Sur plusieurs ailes de l'exposition, des planches de bandes dessinées expriment le regard de jeunes bédéistes algériens sur des faits marquants de la guerre de libération comme l'arrestation de Larbi Ben M'hidi, des discours du général De Gaulle ou encore la bataille d'Alger à laquelle une reconstitution d'une maison bombardée de la casbah d'Alger a été consacré, avec effets sonores. «Carnets d'Algérie» et «Regards croisés» sont par ailleurs deux expositions réalisées par des dessinateurs algériens, belges et français. La première est le compte rendu graphique dressé par les dessinateurs belges et algériens d'une semaine passée ensemble à Alger, alors que la seconde réalisée par Jacques Fernandez, né à Alger, expose un carnet de voyage sous forme de planches retraçant sa ville natale. Maximilien Leroy, dessinateur français, expose une série de planches de bandes dessinées ainsi que des tableaux-hommage à Jean Sénac, intitulé "Entre deux feux" et illustré par de poèmes et citations de ce poète algérien assassiné en 1973. Une autre partie dédiée à des expositions collectives d'oeuvres de caricaturistes et bédéistes algériens rassemble les oeuvres de Hocine Boukella, plus connu dans le domaine de la musique sous son nom de scène «Cheikh sidi Bémol», et le caricaturiste Hichem Baba Ahmed. Par ailleurs, une aile de l'exposition est consacrée aux jeunes talents algériens ayant participé aux ateliers de dessin organisés lors de la précédente édition. La cinquième édition du Fibda, inaugurée vendredi, se poursuivra jusqu'au 13 octobre à l'esplanade de Riadh El-Feth.